Marrakech : des élus condamnés dans l’affaire Casino Es Saâdi

29 novembre 2020 - 19h30 - Maroc - Ecrit par : S.A

La cour d’appel de Marrakech a condamné le parlementaire Abdellatif Abdouh à cinq ans de prison ferme, confirmant ainsi le jugement rendu en première instance dans l’affaire dite Casino Es Saâdi. Cinq adjoints au maire et quatre conseillers ont été également condamnés.

Le jugement rendu en première instance en février 2015 a été confirmé par la cour d’appel de Marrakech, rapporte Al Massae. Le tribunal a mis fin à la poursuite d’un des mis en cause, un homme d’affaires qui est décédé. Toutefois, les amendes ont été maintenues. Le prévenu Abdelghani M., dont l’état de santé s’est dégradé n’a pas été jugé. Son procès a été reporté au 3 décembre prochain dans un dossier séparé.

Poursuivi pour corruption, dilapidation des deniers publics, abus de pouvoir et délivrance indue d’une autorisation à un tiers, le parlementaire istiqlalien, Abdellatif Abdouh a écopé d’une peine de cinq ans de prison ferme, d’une amende de 50 000 dirhams. Un ancien président de l’arrondissement de Gueliz, cinq adjoints au maire et trois anciens conseillers communaux ont, eux, été condamnés à 3 ans de prison ferme et une amende de 40 000 dirhams pour corruption et participation à la dilapidation de l’argent public.

La peine de deux ans de prison ferme assortie d’une amende de 30 000 dirhams a été confirmée en appel pour un promoteur immobilier poursuivi pour corruption. L’ancien membre de la chambre de commerce, de l’industrie et des services, Mehdi Z., lui, a été blanchi dans cette affaire.

Le président de l’Instance nationale de protection des biens publics (INPBPM), Mohamed El Ghalloussi a exprimé sa satisfaction après le verdict du procès. "Nous sommes d’autant plus satisfaits que beaucoup de doutes et d’interrogations avaient, pendant des années, plané sur ce dossier qui a constitué un véritable test pour la justice. Finalement, c’est la loi et la transparence qui ont prévalu, car je considère ce verdict très courageux étant donné les conditions et les circonstances qui ont marqué ce dossier ainsi que la nature et les postes qu’occupaient les mis en cause", a-t-il dit.

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