Maroc : quand l’achat des voix s’invite dans les élections
Au Maroc, certains présidents de commune, candidats à leur succession à l’occasion de la session d’octobre, sont accusés d’avoir commencé à acheter les voix de certains élus...
Poursuivis pour corruption par le tribunal de première instance de Kenitra, le président de la commune de Sidi Taïbi et son adjoint ont été condamnés chacun à trois ans et demi de prison ferme et au paiement d’une amende de 50 000 dirhams.
En plus de leur emprisonnement ferme et au paiement d’une amende de 50 000 dirhams, et d’un dirham symbolique à titre de dommage et intérêt au profit de la partie civile, les deux élus locaux ont été déchus de leurs droits civiques et frappés d’inéligibilité pour dix ans. Le président de la commune est membre de l’Union marocaine pour la démocratie, et le vice-président a été élu sous les couleurs du Parti Authenticité et modernité (PAM), rapporte le quotidien Assabah.
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Ils ont été enregistrés alors qu’ils recevaient un pot-de-vin des mains d’un homme qui voulait acheter un lot de terrain pour sa femme. Ils ont exigé une commission de 20 000 dirhams afin de l’aider à régler la situation. Mais lorsqu’ils ont été confrontés à l’enregistrement vidéo, le vice-président de la commune a nié les faits. Pour lui, cette commission n’est nullement liée à un achat de terrain, mais concerne un programme de logements en cours dans la commune. De son côté, le président de la commune a déclaré devant le tribunal qu’il n’est pas concerné par l’affaire d’attribution des lots de terrain dans le cadre de ce programme de relogement des habitants de bidonvilles.
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Même s’ils ont réfuté toutes les charges qui pèsent contre eux, le ministère public a su apporter les preuves de leur culpabilité. C’est ce qui a poussé le tribunal de première instance de Kénitra à condamner les deux accusés à trois ans et demi de prison ferme et au paiement d’une amende de 50 000 dirhams chacun.
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