Marrakech, une niche d’investissement pour les Américains

4 octobre 2004 - 11h55 - Economie - Ecrit par :

La région de Marrakech-Tensift-El Haouz présente d’énormes opportunités d’investissement qui demeurent largement inexploitées par les investisseurs américains, a souligné mercredi soir le wali de la région, Mohamed Hassad, lors d’une rencontre avec une délégation de jeunes investisseurs américains.

Plaidant en faveur d’une meilleure implication des investisseurs américains sur le marché marocain devant un groupe de 17 membres de Young Presidents Organization (YPO), une organisation américaine des jeunes chefs d’entreprises, M. Hassad a passé en revue les avantages qu’offre l’environnement socio-économique du Royaume pour l’investissement étranger.

A cet égard, le wali a mis en valeur la proximité géographique du Maroc par rapport au marché européen, sa situation stratégique en tant que trait d’union entre l’Europe et l’Afrique, d’une part, et entre l’Orient et l’Occident, d’autre part, ainsi que les multiples garanties juridiques protégeant l’investissement privé, autant d’atouts qui font du Royaume une plate-forme idéale pour les investisseurs étrangers en quête de débouchés pour leurs produits.

Le Maroc, qui a opté depuis toujours pour l’économie du marché, pour le pluralisme politique et la liberté d’expression, est un pays de tolérance et d’ouverture où la liberté de culte est une réalité quotidienne, a ajouté M. Hassad, avant d’inviter la délégation des jeunes entrepreneurs à agir en ambassadeurs du Royaume auprès de leurs confrères américains, appelant à une plus forte présence de l’investissement américain sur le marché marocain.

YPO a pour vocation d’agir en tant que structure de support et de soutien aux jeunes chefs d’entreprises en les aidant à établir des réseaux de travail, a indiqué, pour sa part, le président de l’organisation, Anuj Gupta, dans une déclaration à l’agence MAP, expliquant que l’adhésion à cet organisme obéit à certaines conditions restrictives.

Les nouveaux inscrits doivent rejoindre l’organisation avant l’âge de 44 ans et la quitter avant l’âge de 50 ans, a-t-il précisé, affirmant que YPO compte parmi ses membres des hommes d’affaires représentant une soixantaine de domaines d’activités et d’industries de toutes sortes.

L’acquisition de la qualité de membre, a ajouté M. Gupta, offre aux adhérents la possibilité d’établir des réseaux d’affaires dans de nombreux sites, ce qui permet d’avoir des liens avec les autorités locales et les banques et de disposer d’un groupe de soutien qui facilite l’installation dans un contexte donné ou dans un créneau particulier.

"Notre déplacement au Maroc a été organisé dans le double objectif de prospecter les opportunités de conclure des affaires avec des partenaires marocains et de passer un séjour agréable dans ce pays tout en découvrant sa culture, ses arts et ses paysages", a-t-il dit.

L’organisation YPO compte environ 9.000 jeunes chefs d’entreprises dans plus de 75 pays qui bénéficient d’un réseau à deux sens leur offrant un cadre idéal pour l’échange d’idées, la formation continue et le partage de stratégies afin de réaliser un progrès et un succès mutuel.

Créée en 1950 à New York par Ray Hickok qui a mis en avant le concept initial des 20 premiers membres, cette organisation continue d’agir à travers le monde selon sa devise initiale "devenons ensemble de meilleurs leaders en apprenant mutuellement".

Le Matin

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Marrakech - Investissement - États-Unis

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Palace de La Mamounia change de mains

Le géant mondial du phosphate, OCP, est devenu l’actionnaire majoritaire de l’hôtel La Mamounia à la suite de la cession par l’État de sa part dans l’établissement. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la politique de désinvestissement des actifs...

Immobilier au Maroc : le marché paralysé

Au Maroc, le secteur de l’immobilier sombre dans un immobilisme paralysant. Et, les défis à relever sont nombreux.

Marocains du monde : une diaspora généreuse mais peu investie

Malgré des transferts de fonds records, la contribution des Marocains résidant à l’étranger à l’investissement productif au sein de leur pays d’origine demeure en deçà des attentes. Cet enjeu a été au cœur des débats lors du premier Forum économique...

Mondial 2030 : le Maroc se dote de 18 TGV supplémentaires

Au Maroc, les projets de développement liés à la Coupe du monde 2030 avancent à bon rythme. Parmi eux figure l’extension du réseau de train à grande vitesse qui impactera 59 % d’usagers.

Les obstacles qui découragent les MRE au Maroc

Des Marocains résidant à l’étranger (MRE) appellent à des réformes radicales garantissant un environnement d’investissement sérieux et encourageant l’injection de leurs capitaux dans des projets à l’intérieur du pays.

Une aide méconnue pour les MRE qui veulent créer une entreprise au Maroc

Créer son entreprise au Maroc en tant que Marocain résidant à l’étranger (MRE) peut s’avérer complexe, notamment sur le plan financier. Pour encourager les investissements de la diaspora, l’État marocain a mis en place un mécanisme spécifique : MDM...

MRE : des milliards qui boostent les banques, mais pas l’économie

Malgré leur hausse continue, les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ne contribuent pas à la croissance économique du Maroc, révèle un récent rapport gouvernemental, notant que la part de ces fonds dédiée à l’investissement reste...

Le Maroc facilite encore plus la création d’entreprise

Le gouvernement marocain a franchi un pas important vers la simplification des démarches administratives pour les entrepreneurs. Jeudi 30 mars, le Conseil de gouvernement a approuvé un projet de décret fixant les modalités et les procédures de création...