Maroc : un double homicide familial découvert une décennie plus tard
Arrêtée en 2012 à Martil pour le meurtre de son mari dont elle a jeté le corps dans un puits attenant à leur maison, une femme est accusée d’avoir également assassiné leur fils...
L’enquête sur le meurtre de Karim El Kadi, un homme de 40 ans d’origine marocaine résidant à La Haye, s’est heurtée à plusieurs obstacles, comme l’a révélé l’audience du 1ᵉʳ mars 2024 au tribunal.
L’enquête a révélé que Karim El Kadi a probablement été tué en raison d’un mariage secret avec la sœur d’un des deux suspects, Ismail H. (29 ans) et Taoufik E. (43 ans). Tous deux sont en détention provisoire, mais l’un d’eux refuse de coopérer.
En effet, Ismail H. refuse de fournir le code de son iPhone, ce qui bloque l’accès aux données potentiellement cruciales pour l’enquête. De plus, un témoin potentiel, un cousin de Taoufik et de la victime, réside au Maroc, ce qui complique l’organisation de son audition.
A lire : Accusé d’homicide en France, un MRE arrêté au Maroc
Le ministère public et la défense s’accordent à dire que le témoignage de cet homme est crucial, souhaitant l’interroger pour obtenir son récit des événements qui se sont déroulés le jour du meurtre. Le problème est que la procédure d’interrogation d’un témoin résidant à l’étranger est longue et complexe.
Deux options sont envisageables, notamment faire venir le témoin aux Pays-Bas. Cette solution serait plus rapide, mais elle nécessite le consentement du témoin et peut s’avérer difficile à organiser. La deuxième option serait de demander l’assistance juridique au Maroc, mais cette procédure est plus longue et incertaine, car elle dépend de la collaboration des autorités marocaines. Et on connaît les rapports parfois tumultueux entre les deux pays.
En attendant, les deux suspects seront réinterrogés. La suite de l’affaire aura lieu le 23 mai 2024, lors d’une audience « pro forma ». La date du procès n’a pas encore été fixée.
Aller plus loin
Arrêtée en 2012 à Martil pour le meurtre de son mari dont elle a jeté le corps dans un puits attenant à leur maison, une femme est accusée d’avoir également assassiné leur fils...
L’homme suspecté d’avoir tué son épouse Meryeme dans un immeuble de la rue de Mérode à Saint-Gilles en 2022 et d’avoir maquillé sa mort en suicide est sorti de prison.
La police judiciaire de Meknès, sur indications précises de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), a procédé ce mercredi 30 août à l’interpellation d’un...
Étrange découverte à l’intérieur des ruines d’une maison abandonnée dans la région de « Boukhnouz » (banlieue de la ville d’Al Aroui). Les éléments de la Brigade nationale de la...
Ces articles devraient vous intéresser :