Trois suspects ont été mis en examen dans cette affaire. L’un d’entre eux se prénomme Najib. Cet ancien militaire de 36 ans a été mis en examen le 10 janvier 2025 pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs. Il aurait téléguidé une équipe de voyous qui avait, en juin 2024, étranglé le veilleur de nuit d’un hôtel social du XIe arrondissement de Paris lors d’un cambriolage. L’équipe avait ligoté l’homme de 64 ans pour voler le coffre-fort de l’établissement qui contiendrait des lingots d’or. Mardi, Najib a demandé sa remise en liberté devant la chambre de l’instruction de Paris, rapporte Le Parisien. « Je n’ai rien fait. Je suis totalement innocent et je veux que le cauchemar s’arrête », a-t-il lâché dans le box de la cour d’appel.
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Les juges n’y croient pas. Suivant les réquisitions de l’avocate générale, ils le maintiennent derrière les barreaux. « Il y a dans ce dossier de nombreux indices graves et concordants qui justifient la présence de ce monsieur en prison. Son casier judiciaire, fort de trois condamnations pour violences aggravées et trafic de véhicules, démontre qu’il y a un risque de réitération des faits », assure l’avocate générale lors de ses réquisitions.
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Autre élément : les empreintes de l’ancien militaire ont été retrouvés dans la voiture abandonnée par les voleurs et son téléphone bornait dans le secteur au moment des faits. Son avocate, Laurence Mariani, récuse les accusations. Selon elle, son client n’est pas le commanditaire de ce vol. « C’est un dossier qui est construit à l’envers sur la base d’un renseignement anonyme lui-même fondé sur des on-dit, estime-t-elle. Mon client est un ancien militaire qui a servi la République pendant quinze ans. Ses empreintes sont retrouvées dans la Renault, c’est normal parce qu’il l’a utilisée pour faire des travaux. » À l’en croire, le bornage téléphonique s’explique par le fait que « ce père de trois enfants qui vit dans l’Essonne est le cogérant d’un bar à chicha situé dans le même secteur que l’hôtel. »
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Les investigations vont se poursuivre dans les prochains mois. Le juge d’instruction entend mener des confrontations entre les trois suspects arrêtés dans cette affaire. Il n’est pas exclu que le contenu du téléphone de Najib qu’il a cassé lors de son arrestation soit exploité.