Les autorités capverdiennes ont signalé le 30 octobre dernier la découverte d’un bateau comportant trois corps en état de décomposition avancé sur la plage de Djeu de Merca, située dans la commune de Ribeira Brava. Les corps seraient ceux de trois Marocains âgés entre 19 et 48 ans.
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Le bateau est parti du port de Dakhla le 23 septembre, à destination des îles Canaries, avec 31 personnes à bord, dont le frère, la sœur, le beau-frère et la nièce de Zakaria, un jeune marocain résidant au Pays basque depuis onze mois. Le jeune homme de 27 ans ayant lui-même rejoint les Îles Canaries en patera, sait que trois à quatre jours suffisent pour effectuer ce trajet en mer. Mais sans nouvelles de ses proches depuis quelques jours, il a commencé par s’inquiéter. Il craignait le pire. « Nous savions en fait qu’ils étaient morts, mais nous ne l’avons pas accepté, car nous n’avons pas de preuves », a-t-il déclaré à Naiz.
Zakaria s’est rapproché de toutes les instances possibles (Croix-Rouge, avocats, police, ONG ou autorités canariennes) pour avoir des informations sur le bateau sur lequel ont embarqué les membres de sa famille. Sans succès. « Nous avons frappé à toutes les portes pour tenter de savoir si nos proches étaient vivants ou morts. Nous n’avons trouvé que le soutien de groupes, mais pas d’institutionnels », a-t-il déploré, appelant à la création d’un service de prise en charge des proches des personnes disparues.
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Les autorités capverdiennes ont finalement confirmé que le bateau retrouvé est bien celui qui avait quitté Dahkla le 23 septembre dernier, après vérification des pièces d’identité retrouvées sur les victimes. Après un mois d’angoisse, Zakaria a eu la confirmation de l’information qu’il redoutait. Ses proches sont décédés en mer.