« L’administration du Président Goodluck Jonathan doit dire aux Nigérians les causes de la crise diplomatique entre le Nigéria et le Maroc, qui a obligé le Royaume à rappeler son ambassadeur, tout en accusant le Nigeria de menteur », s’est insurgé Alhaji Lai Mohammed, porte-parole du parti d’opposition APC (All Progressives Congress ).
Et d’ajouter : « Selon le communiqué publié, le ministère des Affaires étrangères affirme que le président Jonathan avait bien parlé au téléphone avec le Roi du Maroc. Mais le Royaume, dans une déclaration très virulente, a déclaré qu’aucun entretien n’avait eu lieu. »
C’est d’autant plus grave « que le Maroc a insinué que le Nigeria est un menteur », poursuit le communiqué, et par conséquent « il incombe au président d’intervenir personnellement pour répondre à un tel embarras international. ». Si le président ne réagit pas face à ce scandale, tous les Nigérians resteront « des menteurs aux yeux du monde entier ».
Dans un communiqué publié hier, le ministère des Affaires étrangères maintient la version défendue jusque là. Il y a bien eu un entretien téléphonique entre les deux chefs d’Etat, affirme le communiqué, qui concernait non pas les élections qui doivent avoir lieu au Nigeria mais le soutien du Royaume en faveur du pays lors d’une prochaine élection dans les instances africaines.