Depuis la promulgation de la nouvelle loi « asile et immigration » en France, les expulsions sous OQTF visent désormais plusieurs catégories d’étrangers autrefois protégées par la loi.
Dans deux ans, le ramadan coïncidera avec les vacances d’été. Il dominera la saison estivale pendant au moins quatre ans successifs. C’est encore loin, diront certains.
Mais les investisseurs du tourisme s’inquiètent quand même. Pour la filière de la restauration et de l’hôtellerie, il y a, dès maintenant, matière à discussion. Que cherche-t-elle ? Tenez-vous bien : un engagement du gouvernement pour trouver une solution à la très délicate question de la liberté de pratiquer ou non le ramadan. Ne vous attendez pas à ce que ce débat soit porté devant le public, le terrain étant très
miné sur cette question non seulement religieuse, mais également économique. Les craintes concernent surtout la venue des MRE.
Plus de 2 millions de visiteurs par an, surtout pendant la période estivale, drainent plus de 30 milliards de dirhams. Le ramadan sera-t-il une bonne raison pour qu’ils partent ailleurs ? Oui, disent les pessimistes. Non, disent les optimistes. Sauf que pour ces derniers, les MRE, certes, éviteront le ramadan, mais se rueront tous sur le Maroc en même temps dans un laps de temps très court. Les infrastructures faisant défaut, les dégâts ne manqueront donc pas. Que peut le gouvernement ? Rien. La question religieuse ne relève pas de sa compétence. Que peut le roi ? à la fois beaucoup et pas grand-chose : constitutionnellement, le roi peut décréter une réelle liberté de la pratique religieuse, mais politiquement, il ne le fera pas. Résultat : l’hypocrisie sociale et juridique jouera à fond.
Tel Quel
Ces articles devraient vous intéresser :