Trop d’inégalités sociales au Maroc, s’alarme Oxfam
Face à la persistance des inégalités sociales en ces temps de Covid-19, Oxfam Maroc pose le diagnostic et formule plusieurs recommandations.
L’ONG Oxfam vient de dénoncer le silence coupable de l’Union européenne face à la politique migratoire pratiquée dans les pays avec lesquels elle est en partenariat et qui pourtant, affecte l’humain, les droits des migrants et des demandeurs d’asile.
Dans un rapport intitulé « Les agendas convergents des politiques migratoires de l’Union européenne et de l’Afrique du Nord : quelle place pour les intérêts des populations ? », l’Ong critique sévèrement l’Europe. Mieux, elle a focalisé son rapport sur le Maroc et la Tunisie. Ces deux pays prennent une grande responsabilité en ce qui concerne les implications des politiques de l’UE au détriment de leurs propres priorités. Ce qui met ainsi en péril les droits des immigrants et des demandeurs d’asile et la sécurité des personnes qui cherchent à immigrer entre les pays Nord-africains et ceux de l’UE, chaque année, rapporte panorapost.com.
Pendant les cinq dernières années, la politique migratoire de l’UE a complètement mis de côté la protection des personnes. Ainsi, avec cette politique, la Tunisie et le Maroc n’ont pu renforcer leurs propres systèmes de migration et d’asile. Le but de la politique de l’UE, est de réduire la migration vers ses États, tout en soutenant l’amélioration des lois sur la migration et l’asile des pays voisins. Quant aux systèmes de migration du Maroc et de la Tunisie, ils restent obsolètes et non réformés. Ce qui ne permet pas aux migrants et aux demandeurs d’asile, de bénéficier d’une protection juridique structurelle.
Pour faire régresser les politiques migratoires qui poussent souvent au racisme, à la xénophobie et aux violations des droits de l’homme contre les populations, Oxfam a recommandé de réformer les politiques migratoires du Maroc et de la Tunisie. Un objectif qui sera rendu possible avec un financement supplémentaire. Pour cela, une réforme complète de l’approche migratoire de l’UE dans le respect des droits de l’homme et de ses lois est nécessaire.
Le rapport a également insisté sur d’autres recommandations pour résoudre le problème. Pour les institutions et les États membres de l’Union européenne, l’Ong, souligne qu’un travail de promotion conforme au droit international des réfugiés se fasse dans la région méditerranéenne en coopération avec les pays du Maghreb et dans le total respect des droits de l’Homme. Elle propose également une publication régulière des évaluations sur l’impact des politiques migratoires européennes sur la population.
En ce qui concerne les gouvernements marocain et tunisien, ils doivent procéder à l’élaboration d’une nouvelle politique migratoire qui prône la demande d’asile rapide, efficace et conforme aux droits internationaux des réfugiés dans chaque pays. La mise en place des systèmes d’asile nationaux, pour l’épanouissement des réfugiés est une bonne perspective. Dans la même dynamique, le réaménagement de la législation migratoire nationale pour offrir une protection et créer des occasions d’intégration à la citoyenneté et pour lutter contre le racisme, la xénophobie et la discrimination à l’encontre des migrants s’impose également, selon l’Ong Oxfam.
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