France : seize membres des services de renseignement radicalisés depuis 2014
Seize personnes ont été écartées des services de renseignement français depuis 2014 "pour leur potentielle radicalisation ou celle de leur entourage". Cependant, aucun...
Un capitaine de police judiciaire, suspendu et désarmé "par principe de précaution" en octobre dernier, reprend le travail, le 2 mars prochain, dans une autre unité. Il est lavé de tout soupçon de radicalisation dans l’enquête menée à son sujet.
La suspension administrative du policier de 39 ans, intervenait après l’attaque au couteau de Mickaël Harpon, un employé radicalisé de la préfecture de police. Ensuite, une enquête avait été menée à son encontre et écartait le soupçon de radicalisation. Le préfet de police de Paris avait été tenu informé dès novembre. Seulement, il attendait les résultats d’une autre enquête pour atteinte à la laïcité, avant de réintégrer le capitaine, fait savoir France Inter.
En 2011, le policier avait été signalé. Il venait de se marier avec une avocate de confession musulmane et de se convertir à l’islam. Refus de tout contact avec personnel féminin, nouvelle barbe, discours sur la religion… Ses comportements provoquaient une vive inquiétude chez ses collègues. En 2018, le couple se sépare, mais le capitaine ne changera pas d’attitude. Fin 2019, ses collègues le signalent à nouveau.
Exaspéré, le policier dépose plainte auprès de la police des polices pour discrimination et saisit le défenseur des droits. Selon Anass Khafif, avocat du capitaine, son client "déplore profondément que des fonctionnaires qui sont là pour servir l’intérêt des Français, ne sachent pas eux-mêmes déceler ce qu’est un phénomène de radicalisation. On mêle des fonctionnaires intègres à ceux qui ont commis l’irréparable".
Après une suspension administrative, le policier reprend le travail, le 2 mars. En poste au service chargé de la traque de fugitifs, il servira désormais dans une antenne en charge de la fraude fiscale.
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