Face à la progression de la pandémie du coronavirus au sein de l’UE, la Commission européenne présentera ses recommandations sur l’instauration probable d’un « passeport vaccinal » qui s’affirmera désormais comme le précieux sésame pour voyager dans l’UE. Sur la base des travaux de la Commission, les chefs d’État des 27 pourront discuter de la question jeudi, au cours de leur réunion virtuelle.
Cependant, si la finalité de ce projet est de mettre sur pied un document numérique, il suscite de réelles préoccupations et inquiétudes, à savoir notamment, la disponibilité d’une plateforme commune permettant de vérifier sa validité partout en Europe, mais également, des garanties pour la protection des informations médicales qui s’avèrent très sensibles. À tout ceci s’ajoute, le risque de discrimination, notamment pour les personnes non vaccinées.
Selon Maros Sefkovic, vice-président de la Commission européenne, qui se confiait à Europe1, « la vaccination se fait sur une base volontaire. Nous allons avoir beaucoup de gens qui ne pourront pas être vaccinés pour des raisons médicales. D’autres ne voudront tout simplement pas être vaccinés ». Et d’ajouter que « nous allons prendre toutes les précautions pour être sûrs qu’ils ne soient pas traités de façon différente et que leurs droits ne soient pas restreints ». Enfin, « toutes les précautions pour que les droits ne soient pas restreints » doivent être prises, insiste-t-il.
Face à la question, deux camps s’observent au sein de l’UE. Dans le premier camp porté par la Grèce où l’idée ne rencontre pas d’objection, on pense surtout à sauver la saison touristique, tandis que dans le second soutenu par la France et l’Allemagne, on veut éviter la précipitation, tout en ouvrant le débat. Par ailleurs, le choix pourrait être laissé au voyageur de présenter un certificat de vaccination ou un test négatif, pense-t-on également. Cependant, dans ce cas précis, il revient à la recherche de confirmer si un sujet vacciné n’est plus à même de transmettre le virus.
Autant de préoccupations qui font dire à certains que ce « passeport vaccinal » européen ne sera pas disponible avant l’été.