Patrick Finet toujours recherché par le Maroc pour pédophilie

11 octobre 2012 - 21h13 - France - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Patrick Finet, dirigeant de la chaîne hôtelière Mandarin Oriental, poursuivi pour "débauchage" et "prostitution de mineurs", à Marrakech, serait innocent des faits qui lui sont reprochés et aurait obtenu un non-lieu, d’après ses avocats.

L’homme affirme être victime d’un chantage commercial au Maroc, en raison d’un différend qui l’oppose à l’entrepreneur marocain Jaouad Kadiri, concernant l’implantation d’un hôtel à Marrakech.

Jaouad Kadiri accuse lui le groupe hôtelier de vouloir l’asphyxier pour racheter son hôtel, lequel faisait l’objet d’un contrat de gestion par Mandarin hôtel, "à vil prix".

Début octobre, deux chauffeurs-rabatteurs marocains chargés de ramener des mineurs au riad de Patrick Finet, au cœur de la Palmeraie de Marrakech, ont comparu devant un tribunal de Marrakech pour "aide à la prostitution" et "participation à l’exploitation d’enfants pour du matériel pornographique".

Le magistrat chargé de l’instruction de cette affaire aurait décidé selon les avocats de Finet, de ne pas renvoyer leur client en correctionnelle. Le procès avait été reporté au 19 octobre.

Sur un ordinateur appartenant à Patrick Finet, 15.526 photos érotiques et 30 vidéos mettant en scène des relations sexuelles avec des enfants, avaient été découvertes. Une expertise informatique effectuée sur l’ordinateur de ce dernier l’aurait pourtant totalement disculpé.

Contacté par Bladi.net, Karine Bertonnet, chargé des relations presse de J.K Hotels, qui s’est constitué partie civile, dément en bloc les déclarations des avocats de Finet, et affirme que celui-ci fait encore l’objet, preuves à l’appui, d’un mandat d’arrêt national pour des faits de pédophilie.

JK Hotels avait porté plainte pour préjudice concernant l’utilisation de ses ressources à des fins illégales et atteinte à la réputation de son établissement.

D’après la même source, Patrick Finet et ses complices marocains ont bel et bien été convoqués par le tribunal de première instance de Marrakech.

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