Du nouveau pour la plainte de Pizzorno contre le Maroc

5 septembre 2023 - 11h00 - Economie - Ecrit par : S.A

Le différend opposant le groupe français Pizzorno Environnement, qui intervient dans les métiers de services à l’environnement et de l’économie circulaire auprès des collectivités et industriels, à l’État marocain, entre dans une nouvelle phase.

Après avoir saisi le tribunal arbitral de la Banque mondiale, le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) pour « violations contractuelles et impayés du Maroc », Pizzorno Environnement réclame « entre 40 à 50 millions d’euros » de réparation à l’État marocain, dans le différend l’opposant aux ministères de l’Économie et des Finances, de l’Intérieur et de la Justice, fait savoir Africa Business+ citant le cabinet d’avocats international Bird & Bird, conseil du groupe français dans cette affaire. Il n’est toutefois pas exclu que cette somme soit réévaluée.

À lire :Pizzorno quitte Marrakech

Pizzorno Environnement s’était vu attribuer des marchés de collecte, traitement et valorisation de déchets à Casablanca, Marrakech, Meknès, Fnideq, Al Hoceima, etc. à travers ses filiales Teodem, Teorif, Teomara et Segedema. Les ministères de l’Économie et des Finances ainsi que de l’Intérieur avaient revu et validé les contrats. Sauf que la reconduction de plusieurs accords n’a plus été effective ces dernières années. Naissent alors des différends entre le groupe français et l’État marocain. En 2020, le contrat de Teodem avait été résilié à l’amiable au centre de traitement et de valorisation des déchets d’Oum Azza, avec l’Établissement de coopération intercommunale (ECI) Al Assima et les représentants du ministère de l’Intérieur, avait précisé Pizzorno, dans un communiqué.

À lire :Rabat-Gestion des déchets : Pizzorno plie bagage

La partie marocaine a expliqué que les désaccords sont nés de l’incapacité du délégataire à trouver une solution au problème de traitement du lixiviat. « 300 000 m³ actuellement stockés dans les six bassins du centre de traitement de valorisation des déchets d’Oum Azza dans la région de Skhirat-Temara) dégageaient des odeurs nauséabondes avec un impact négatif sur les ressources en eaux souterraines », fait-on savoir.

À lire : Saida, une Belgo-marocaine, réclame son argent à un avocat «  escroc  »

Installé au Maroc depuis 1996, Pizzorno Environnement s’est, à travers sa filiale Segedema, occupé de la collecte des déchets ainsi que de la salubrité de Casablanca, Rabat, Kénitra, El Jadida, Mekhnès et d’Essaouira, avant d’étendre ses activités dans d’autres villes marocaines.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Droits et Justice - Environnement - Pizzorno Environnement

Aller plus loin

Rabat-Gestion des déchets : Pizzorno plie bagage

Depuis le 30 juin, la société Téodem, filiale de l’entreprise française Pizzorno, n’est plus en charge de la gestion de la décharge des déchets d’Oum Azza de Rabat.

Pizzorno quitte Marrakech

Le groupe Pizzorno Environnement à travers sa filiale Téomara, qui s’occupe depuis 2007 de la collecte des déchets ainsi que de la salubrité de la ville de Marrakech, vient de...

Un Marocain en instance de divorce marche sur Paris pour réclamer ses droits

Le Marocain Abdel Merzak, en instance de divorce depuis 2017, est parti de Fleurance à pied il y a deux semaines pour rejoindre Paris où il espère rencontrer le ministre de la...

Saida, une Belgo-marocaine, réclame son argent à un avocat «  escroc  »

Saida, une habitante de Farciennes, dans le Hainaut, a dû payer environ 1 000 euros à un avocat dans le cadre d’un divorce et dont elle n’a pas été satisfaite du travail....

Ces articles devraient vous intéresser :

Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.

Casablanca : Aïn Chock arrache son droit à trois étages

Il est désormais possible d’ériger un troisième étage sur les bâtiments situés dans plusieurs quartiers de l’arrondissement de Aïn Chock, à Casablanca.

Mondial 2030 : les Marocains contraints de se mettre au tri sélectif

Le Maroc va mobiliser près de 6 milliards de dirhams pour la mise en œuvre du projet de tri des déchets dans les six villes devant accueillir les matchs de la coupe du monde 2030 qu’il co-organise avec l’Espagne et le Portugal.

Un agriculteur espagnol attaque la famille royale marocaine

Le Tribunal de l’Union européenne a entendu mardi les arguments de l’entreprise Eurosemillas, spécialisée dans la production de semences sélectionnées, qui demande l’annulation de la protection communautaire des obtentions végétales pour la variété...

Plages au Maroc : l’embarrassante absence de toilettes publiques

Au Maroc, la plupart des plages sont dépourvues d’infrastructures sanitaires (toilettes, douches, centres de secours…). Une situation qui crée des désagréments aux touristes et aux MRE, surtout pendant la saison estivale.

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Affaire "Hamza Mon Bébé" : Dounia Batma présente de nouvelles preuves

La chanteuse marocaine Dounia Batma confie avoir présenté de nouveaux documents à la justice susceptibles de changer le verdict en sa faveur.

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

Prison : le Maroc explore les « jour-amendes »

L’introduction du système de jour-amende dans le cadre des peines alternatives pourrait devenir une réalité au Maroc. Une loi devrait être bientôt votée dans ce sens.

Maroc : un magistrat sévèrement sanctionné

Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire vient d’ordonner la révocation d’un juge exerçant dans un tribunal de première instance, condamné pour corruption. Le magistrat a été pris en flagrant délit, alors qu’il recevait la somme de 500 dirhams de la...