Reçu en audience la semaine dernière par le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani à Nouakchott, Omar Mansour, membre du bureau politique du Front Polisario, a déclaré que le mouvement séparatiste dirigé par Brahim Ghali entend incorporer à l’avenir à son arsenal militaire « des drones armés », qu’il compte « utiliser dans sa guerre d’usure » contre le Maroc.
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Mansour a également affirmé que les attaques engagées par le Polisario le long du mur de défense marocain se poursuivent « pour le vingt-troisième mois consécutif sans un nouveau cessez-le-feu en vue ». « La tension de guerre est dans une phase progressive, mais avec l’introduction de nouvelles armes et acteurs » a-t-il fait savoir.
Cette annonce sonne comme une provocation pour le Maroc et surtout une réelle volonté des séparatistes de saboter les efforts de dialogue entrepris par l’envoyé spécial de l’ONU, ont estimé des observateurs, soulignant qu’une telle initiative serait soutenue par le tuteur algérien et ses alliés.
Une position des autorités algériennes qui embraserait, selon eux, le conflit avec le Maroc, à quelques semaines du sommet arabe prévu en novembre à Alger. Rendez-vous pour lequel le royaume a annoncé sa participation, malgré la crise diplomatique.