Le port de Marseille victime de la crise sanitaire au Maghreb

Le port de Marseille souffre de la crise sanitaire au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Turquie et en Libye, avec une baisse importante du trafic passagers en 2020. L’horizon n’est pas très prometteur.

En 2029, le port de Marseille a enregistré une baisse de 76 % des passagers, rapporte Econostrum. Les liaisons avec l’Algérie et la Tunisie ont reculé enregistrant respectivement −89 % et −55 % du nombre de voyageurs. Le trafic passagers sur le Maghreb est passé de 635 000 à 153 000, est-il précisé.

Rien n’indique que les perspectives sont bonnes. Alors que la reprise progressive des rotations régulières de navires de passagers vers la Tunisie est effective, les frontières algériennes restent fermées jusqu’à nouvel ordre en raison de la pandémie du Covid-19. Opérée début décembre 2020 à raison de trois escales par semaine, la traversée Tanger-Marseille a été suspendue dès le 1ᵉʳ février jusqu’à nouvel ordre. Une décision émanant de la compagnie « La Méridionale ».

Malgré ces mauvaises performances, le Grand port Maritime de Marseille-Fos (GPMM) compte toujours restructurer les terminaux Corse et Maghreb au Cap Janet. Il s’agit de la création d’une nouvelle gare maritime dédiée aux ferries à destination et en provenance du Maghreb. Le coût de l’investissement s’élève à 55 M€. Les travaux ont démarré en septembre 2020. Les infrastructures seront « complètement opérationnelles fin 2022-début 2023 », précise Hervé Martel, directeur du port.