Arancha Gonzalez Laya
Arancha Gonzalez Laya, ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération espagnole a réagi à la future audition de Brahim Ghali. Le magistrat Santiago Pedraz Gomez, juge d’instruction de Madrid avait émis une convocation pour l’audition du leader du Polisario suite à une plainte déposée par El Fadel Breika, un de leurs dissidents pour « enlèvement, détention arbitraire et torture » dans les prisons de Tindouf. Initialement prévue le 5 mai, elle a été reportée à vendredi 7 mai.
« Si la justice estime qu’il (Brahim Ghali) doit comparaître, il comparaîtra. […] En Espagne, la justice est indépendante et le gouvernement est extrêmement respectueux des actions de la justice », a réagi Arancha Gonzalez Laya lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue serbe, Nikola Selakovi. Elle a soutenu qu’il n’est pas du ressort du gouvernement espagnol d’intervenir « dans le libre fonctionnement de la justice ni dans cette affaire ni dans toute autre ». « La justice fera ce qu’elle a à faire et le gouvernement la respectera pleinement comme il ne peut en être autrement dans un pays démocratique », a ajouté la cheffe de la diplomatie espagnole.
Le 21 avril dernier, le patron du Polisario avait été admis d’urgence dans un hôpital de Logroño, non loin de Saragosse, sous le nom d’emprunt de Mohamed Ben Battouche, de nationalité algérienne. Cette évacuation a provoqué de nouvelles tensions entre l’Espagne et le Maroc. Gonzalez Laya a réaffirmé que les relations entre les deux pays sont des plus « meilleures » et que le royaume et la péninsule ibérique ne sont pas que des voisins mais « deux partenaires privilégiés ».