Forte baisse du taux de fécondité chez les Marocaines
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La Société marocaine de médecine de reproduction et de Médecine Fœtale (SMMR) se réjouit de la décision prise par le ministère de la Santé d’intégrer certaines classes thérapeutiques indiquées dans le traitement de l’infertilité à la liste des médicaments soumis au remboursement, dans le cadre de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO)
Publiée dans le Bulletin Officiel du 24 décembre 2020/N6946, cette liste de médicaments permettra un accès plus facile aux soins pour de nombreux patients. Environ 1,75 million de personnes sont concernés par cette décision. Selon le Pr Omar Sefrioui, gynécologue-président de la SMMR, il s’agit d’une décision majeure qui va donner un autre visage à la prise en charge de l’infertilité au Maroc.
Le coût du traitement est très élevé et ne laisse pas trop de chances aux couples dans le besoin. Certains vont jusqu’à abandonner leur désir d’avoir une descendance, faute de moyens. Bien de couples ont volé en éclat ne pouvant faire face aux soucis d’ordre familial, social ou psychique qui ont découlé d’une vie sans enfants. Pour le président de la SMMR, « c’est une première victoire d’un combat de longue haleine mené par la SMMR et toutes sociétés savantes impliquées dans ce domaine ainsi que les associations de soutien aux couples infertiles ».
Cette initiative est une suite logique de la loi 47-14 régissant la Procréation médicalement assistée (PMA), qui reconnait l’infertilité comme une pathologie. La SMMR ne compte pas s’arrêter à cette victoire. Elle est déterminée à poursuivre cette lutte pour aboutir à une démocratisation de la PMA. D’ailleurs, de nombreux cycles de formation, ont été organisés, via la plate-forme digitale de la SMMR : Insémination, fécondation in vitro, diagnostic prénatal, médication.
Actuellement le secteur est très impacté par la crise sanitaire. De nombreux couples ont rangé leur projet de procréation à cause du confinement, alors que le temps est un facteur clé dans la prise en charge de l’infertilité. Malheureusement avec la crise, plusieurs centres ont essuyé de grosses pertes, d’autres ont carrément déclaré faillite, alors qu’il s’agit de très importants investissements.
Selon une enquête de la SMMR, 11.8 % des couples marocains ont du mal à concevoir soit plus de 850 000 couples. C’est en cela que le président de la SMMR a réaffirmé que cette décision représente une avancée considérable dans la prise en charge de l’infertilité et de la procréation médicalement assistée.
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