Le Parlement européen impose des restrictions d’accès aux représentants marocains
Dans la foulée du scandale de corruption présumé, le Parlement européen a décidé d’imposer des restrictions d’accès aux représentants marocains et qataris.
Abderrahim Atmoun - Antonio Panzeri - Francesco Giorgi
Des ennuis en perspective pour des responsables marocains cités dans le scandale de corruption qui secoue le Parlement européen. Ils sont visés par des mandats d’arrêt délivrés par la justice belge.
L’enquête belge sur le scandale de corruption qui éclabousse le Parlement européen se poursuit. Les autorités françaises ont reçu de la part de la justice belge des mandats d’arrêt émis contre « plusieurs responsables marocains », fait savoir Le Figaro. « Nous sommes embarrassés. Ces personnes ont des enfants en France. Nous n’aimerions pas devoir les arrêter à leur descente d’avion s’ils venaient les voir. Ce sont des gens auxquels on n’aimerait pas toucher. Cela ferait mauvais effet alors qu’Emmanuel Macron doit se rendre prochainement en visite au Maroc », confie un diplomate.
À lire : Scandale au parlement européen : voici la réaction du Maroc
Le Maroc est cité dans le scandale de corruption qui ébranle le Parlement européen. Mohamed Belareh, aussi connu sous le nom de « Belahrech » ou « Belharace » et dont le nom de code à la Direction Générale des Études et de la Documentation (DGED), services de renseignements marocains est « M118 », serait l’homme à l’origine de la chute de l’ancien eurodéputé italien Antonio Panzeri, soupçonné d’être l’épicentre du scandale de corruption qui a ravagé le Parlement européen. Cet agent espion marocain donnait des ordres à l’ami de l’ancien élu, l’ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun, à l’époque président de la commission parlementaire mixte Maroc-UE, entre 2011 et 2019. Le nom du Marocain Yassine Mansouri, patron de la DGED, est également cité dans cette affaire.
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