Le Parlement européen impose des restrictions d’accès aux représentants marocains
Dans la foulée du scandale de corruption présumé, le Parlement européen a décidé d’imposer des restrictions d’accès aux représentants marocains et qataris.
La députée socialiste Marie Arena et l’ex-eurodéputé italien Antonio Panzeri, visés dans le scandale au parlement européen, auraient bénéficié en 2015 d’un séjour de luxe à l’hôtel La Mamounia de Marrakech, tous frais payés par les autorités marocaines.
Antonio Panzeri est un habitué de la Mamounia et Marie Arena l’a accompagné lors de l’un de ses séjours en 2015. « Elle m’a accompagné deux ou trois jours à La Mamounia, où nous avons fait des rencontres avec la communauté sahraouie », explique l’ex-eurodéputé italien, selon un compte rendu d’audition consulté par Le Soir et La Repubblica.
Pour la Montoise, c’est son ami italien qui l’avait invitée et non l’État marocain. « Je pense que Marie Arena pense que c’est moi qui l’ai invitée, mais en réalité, tout a été pris en charge par Atmoun », a clarifié Panzeri, faisant référence à Abderrahim Atmoun, ambassadeur du Maroc en Pologne. Mais ces séjours aux frais de la princesse étaient offerts par Atmoun lui-même ou le Maroc ? Mystère.
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« M. Panzeri sait qu’il a trahi la confiance de certaines personnes et Marie Arena en fait partie […] Il estime que c’est quelqu’un de très droit, qui n’aurait pas dû être accusé comme c’est le cas ici. Il citera son nom pour dire qu’elle n’a strictement rien à voir et qu’il n’aurait jamais osé lui proposer quoi que ce soit », a soutenu sur le plateau de la RTBF, Me Laurent Kennes, l’un des avocats de l’Italien.
Panzeri aurait compris plus tard qu’Abderrahim Atmoun travaillait pour un agent de la DGED, les services secrets extérieurs marocains. Selon des écoutes téléphoniques auxquels ont eu accès les enquêteurs, Marie Arena ne semblait pas s’offusquer des liens entre son ami Panzeri et les autorités qataries. Mais, quid du Maroc ? La question reste entière.
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