Lors de leur comparution devant le tribunal judiciaire de Montauban, les deux chauffeurs ont demandé le renvoi de leur affaire conformément aux dispositions du Code de procédure pénale, rapporte la Dépêche. Accompagnés de leur interprète et de leur avocate, ils ont vu leur requête acceptée.
C’est lors d’un contrôle sur une aire de repos de l’A20 à Montalzat que les douaniers ont découvert la cargaison de poireaux, mais également les 56 kg d’herbe et les 20 kg de résine de cannabis dissimulés à l’intérieur de la cabine du poids lourd. La valeur de cette prise s’élève à près de 310 000 euros, selon les estimations douanières.
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Les routiers ont expliqué, lors de leur garde à vue, avoir été abordés en Espagne par des individus qui les auraient forcés à transporter la drogue. Ils affirment avoir été escortés par ces inconnus au volant d’une Audi, bien que le véhicule en question n’ait pas encore été identifié par les enquêteurs.
Résidant au Maroc, les mis en cause ont admis ne pas avoir de contrat de travail et affirment gagner entre 300 et 400 euros par trajet vers les Pays-Bas. Ils effectuent ces allers-retours une à deux fois par mois.
Bien que considérés comme des acteurs de second plan au sein d’un réseau plus vaste, ils risquent jusqu’à 10 ans d’emprisonnement dans cette affaire, précise le journal.
Leur avocate a plaidé en faveur de la remise en liberté sous contrôle judiciaire de ses clients, mais le tribunal a prononcé un mandat de dépôt à la maison d’arrêt à Beausoleil, craignant une fuite au Maroc.