Nouveaux licenciements chez Royal Air Maroc, près de 200 personnes touchées

8 février 2021 - 20h00 - Economie - Ecrit par : I.L

Plus de six mois après le licenciement des pilotes de ligne de Royal Air Maroc, le transporteur national va annoncer une nouvelle vague de licenciements. Près de 177 membres du personnel navigant commercial (PNC) de sa filiale Atlas Multiservices (AMS) ont reçu leur lettre de licenciement pour motifs économiques.

Cette décision entre en vigueur ce lundi 8 février, rapporte Le360. Elle intervient après plusieurs rounds de négociations avec les partenaires sociaux conformément aux articles 66 et 67 du Code de travail.

Tout comme en août 2020, une demande de licenciement pour motifs économiques a été soumise à l’approbation de la préfecture des arrondissements d’El Fida-Mers Sultan. Après l’accord de la commission préfectorale chargée de statuer sur cette requête, la décision du gouverneur a été actée le 29 janvier. Au 30 septembre 2020, Atlas Multiservices (AMS) comptait 1594 dont 9 ont été affectés au siège de RAM. Quant au reste, soit 1 585 collaborateurs, ils sont mis à disposition de Royal Air Maroc selon l’affectation suivante : 1044 personnels navigants commerciaux et 541 personnels au sol.

Fortement impactée par les conséquences de la crise sanitaire, RAM a été contrainte de résilier partiellement la convention de mise à disposition avec AMS dès le 1ᵉʳ octobre 2020. Dans un rapport établi par un commissaire aux comptes, accompagnant la demande d’autorisation soumise aux autorités préfectorales, il est établi que « la résiliation partielle du contrat de mise à disposition par RAM menace à court terme les équilibres financiers d’AMS et sa continuité d’exploitation dans le cas de maintien des salariés concernés par la résiliation ». Cette décision devrait « impacter à très court terme la capacité de la société à honorer ses engagements financiers, et la mettra notamment dans l’impossibilité de faire face au paiement des salaires du reste du personnel et ses cotisations sociales et engagements fiscaux », précise le même rapport.

Par conséquent, AMS est contrainte d’envisager le licenciement pour motif économique des salariés concernés par la résiliation partielle de la convention de mise à disposition opérée par RAM afin d’assurer sa solvabilité et sa continuité d’exploitation à court terme et surtout préserver les emplois restants de plus de 1 280 salariés.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Royal Air Maroc (RAM) - Emploi - Crise économique - Liaison aérienne - Chômage

Aller plus loin

Voici le nombre de salariés dont Royal Air Maroc veut se séparer

Royal Air Maroc a organisé, mardi 21 juillet, sa réunion périodique de comité d’entreprise. Au cours de cette rencontre, la compagnie a décidé de se séparer de 750 personnes.

Royal Air Maroc : les pilotes veulent se faire entendre

Une délégation de l’Association marocaine des pilotes de lignes a été invitée mercredi dernier par le Secrétaire général du Parti de l’Authenticité et de la modernité,...

Royal Air Maroc : la riposte des pilotes

Le bureau de l’Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL) se prépare à contre-attaquer au sujet du licenciement économique "abusif" de 65 pilotes et commandants de bord...

Royal Air Maroc : nouveau coup dur pour les employés

Royal Air Maroc veut encore tailler dans son effectif. Il s’agit d’une décision que pourrait prendre la direction de la compagnie aérienne dans les tout prochains mois.

Ces articles devraient vous intéresser :

Le surbooking de Royal Air Maroc dénoncé

La compagnie aérienne Royal Air Maroc (RAM) est de nouveau au cœur d’une polémique. Cette fois-ci, c’est l’actrice marocaine Sahar Seddiki qui monte au créneau. Victime de surbooking sur un vol pour Oujda, elle a décidé de partager son indignation sur...

Royal Air Maroc va acheter de nouveaux avions

Royal Air Maroc envisage une expansion majeure, selon les déclarations de son PDG, Abdelhamid Addou. Face à l’augmentation du tourisme au Maroc et avec l’ambition d’ouvrir de nouvelles routes, principalement vers l’Afrique, l’Europe et les Amériques,...

Investissements massifs au Maroc, 76,7 milliards de dirhams, 20 000 emplois

La Commission nationale des investissements a donné son aval à une série de 21 projets. L’investissement global de ces projets s’élève à 76,7 milliards de dirhams, l’équivalent de 6,98 milliards d’euros, selon un communiqué officiel du gouvernement.

Le Maroc se prépare à un boum aéroportuaire d’ici 2040

Habiba Laklalech, directrice générale de l’Office national des aéroports (ONDA) dévoile les ambitions du Maroc pour booster sa capacité d’accueil aéroportuaire d’ici 2030 voire 2040.

Bonne nouvelle pour les salariés marocains

Les salariés marocains peuvent se frotter les mains. Des mesures fiscales qui leur sont favorables sont consignées dans le projet de loi de finances (PLF-2025).

Statut d’auto-entrepreneur au Maroc : après l’euphorie, le flop ?

Lancé en 2015, le statut auto-entrepreneurs semble ne plus être une solution à l’informel et au chômage. Le bilan en est la parfaite illustration.

Du changement pour Royal Air Maroc

Le Maroc est passé ce dimanche à 3h du matin à l’heure légale GMT. Ce changement d’heure aura un impact sur les vols de la compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM).

Royal Air Maroc : 200 nouveaux avions pour la Coupe du monde 2030

En prévision de la coupe du monde 2030, la Royal Air Maroc (RAM) a annoncé le lancement, d’ici la fin de l’année 2023, d’un appel d’offres pour l’achat de 200 avions qui lui seront livrés de manière échelonnée sur les 10 prochaines années.

L’incertitude plane sur le marché immobilier marocain

L’offre immobilière partout au Maroc serait abondante et les prix abordables, selon les professionnels et les notaires. La réalité est pourtant toute autre.

Auto-entrepreneur au Maroc : voici le guide fiscal 2024 (pdf)

La Direction générale des impôts (DGI) vient de publier un guide sur le régime fiscal de l’autoentrepreneur. Un document qui reprécise les conditions d’obtention de ce statut ainsi que les avantages fiscaux y afférents.