13 décembre 2021 - 19h40 - Monde - Par: A.P
Plusieurs travailleurs frontaliers attendent avec impatience la réouverture des frontières avec Ceuta et Melilla pour reprendre leurs activités. Pour l’heure, aucune date n’a été officiellement annoncée, même si des rumeurs indiquent une probable réouverture avant la fin de l’année.
Karima Said, 39 ans, vivant à Nador, travaille depuis l’âge de 15 ans comme femme de ménage à Melilla. Depuis mars 2020 que le Maroc a fermé ses frontières avec la ville autonome pour raison de crise sanitaire, elle est sans travail, alors qu’elle doit prendre soin de sa mère âgée et de ses deux frères malades. Karima n’en peut plus de cette fermeture de la frontière depuis bientôt deux ans. « Ici, au Maroc, vous pouvez trouver un emploi de serveuse dans un café. Mais ils vous paient environ 40 euros par mois, sans assurance ou quoi que ce soit », confie-t-elle à El Pais.
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En octobre 2020, plusieurs travailleurs frontaliers comme Karima avaient manifesté à plusieurs reprises pour demander la réouverture des frontières. Selon Chakib Marwan, chef de la section de Tétouan du Syndicat marocain des travailleurs frontaliers, environ 6 000 travailleurs provenant de Nador et de Fnideq, ont été touchés par cette fermeture des frontières.
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La situation est plus préoccupante à Fnideq, où le gouvernement avait mis fin unilatéralement au commerce de contrebande avec Ceuta en octobre 2019 en fermant le passage de Tarajal 2. Un commerce qui nourrissait de nombreuses familles à Fnideq. Conséquence, la pauvreté s’est accrue dans la ville, presque tous les commerces et cafés ayant cessé leurs activités. Dépassés, les habitants de Fnideq ont manifesté sur plusieurs semaines en février 2020 pour exiger un plan de relance économique pour la ville. Le gouvernement, répondant à leur cri de cœur, a décidé de construire une zone d’activité économique à l’entrée de la ville, laquelle sera opérationnelle l’année prochaine.
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Mais pour soulager les habitants en attendant l’inauguration de la zone économique, les autorités ont recruté 7 000 personnes pour nettoyer les rues, installé trois usines de recyclage de vêtements usagés, ainsi qu’une usine de transformation de crevettes qui devrait employer 700 personnes la première année, affirme Ahmed Bizuyan, un journaliste de Fnideq.
« La plupart d’entre nous sont encore au chômage. Nous voulons qu’ils ouvrent la frontière », rectifie un portier. « Le jour où ils ouvriront la frontière, tout le monde voudra aller en Espagne », assure un militant qui a requis l’anonymat. Plusieurs personnes estiment que le Maroc n’ouvrira pas les frontières tant que l’Espagne n’aura pas changé sa position sur le Sahara.
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