Une résidente de Melilla a récemment dénoncé une situation discriminatoire à la frontière marocaine. Selon ses propos, Manuela a remarqué que les résidents de Melilla n’étaient plus tenus de faire tamponner leur passeport à la frontière, ce qui l’a incitée à se rendre à Nador accompagnée d’une amie, Malika, également résidente de Melilla.
Cependant, à la frontière, Malika a pu passer sans faire tamponner son passeport, tandis que Manuela s’est vue obligée de le faire, confie-t-elle à El Faro de Melilla. Interpellant le fonctionnaire marocain sur cette différence de traitement, celui-ci aurait répondu que Manuela devait faire tamponner son passeport à cause de son nom.
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L’Espagnole a déploré une attente d’une demi-heure à la frontière et a également dénoncé le fait qu’au retour à Melilla, le fonctionnaire de la frontière ne lui ait pas tamponné son passeport, ce qui l’a obligée à le faire ultérieurement.
Selon elle, ce type de discrimination n’existerait pas à la frontière espagnole. Elle affirme que son cas n’est pas isolé, citant notamment le témoignage de deux jeunes résidents de Melilla qui auraient eux aussi subi une discrimination en fonction de leur nom.
Pourtant, la délégation du gouvernement à Melilla a confirmé que le Maroc avait cessé de tamponner les passeports des citoyens espagnols résidant à Melilla, ainsi que des travailleurs transfrontaliers, mettant fin à une mesure mise en place après la réouverture de la frontière terrestre l’année dernière.