Le leader du Polisario, Brahim Ghali, hospitalisé d’urgence en Espagne
Le président de la « République arabe sahraouie démocratique (RASD) », Brahim Ghali, est hospitalisé en Espagne. Rassuré par certaines garanties obtenues par les autorités...
Il s’est voulu ferme et objectif. L’ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo, a vertement remis en cause la position adoptée actuellement par les dirigeants espagnols concernant la question du Sahara. Invité mardi soir sur une radio espagnole, il a indiqué que son successeur fait fausse route et doit revoir sa copie.
« L’Espagne doit reconsidérer sa position sur le Sahara dans le nouveau contexte géopolitique, après la décision des États-Unis de reconnaître la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud », a déclaré sur l’émission Atalayar de Capital Radio, l’ex-patron de la diplomatie espagnole.
Pour l’ancien ministre, le gouvernement espagnol a tourné le dos à l’évolution du contexte international suite à la décision américaine, soulignant que Rabat et Washington entretiennent une relation très spéciale parce que le royaume a été le premier pays à reconnaître les États-Unis.
« Lorsque le monde était divisé en deux, le grand allié des États-Unis était le Maroc », a-t-il rappelé avant de réitérer son ardent souhait de voir le gouvernement Sanchez s’adapter au nouveau contexte. « La conjoncture géopolitique internationale a changé et le gouvernement de Pedro Sanchez n’arrive pas à tirer les leçons de ces mutations », a regretté celui qui a conduit la diplomatie espagnole entre 2011 et 2016.
Se souvenant du rapt de deux coopérants espagnols et une Italienne dans une « attaque terroriste » dans les camps de Tindouf pendant qu’il était aux affaires, José Manuel Garcia-Margallo relève les risques de la création d’un pseudo-État dans la région.
Selon l’ancien ministre, les dirigeants actuels se doivent d’être réalistes. En effet, explique Margallo, le Maroc a retrouvé sa place au sein de l’Union africaine, plusieurs pays arabes et africains ont ouvert des consulats dans les villes de Dakhla et Laâyoune, et d’autres envisagent de le faire.
« Quand les circonstances changent, on doit changer. Nous devons nous adapter au nouveau contexte. C’est un problème que nous devons résoudre », a-t-il conclu.
Aller plus loin
Le président de la « République arabe sahraouie démocratique (RASD) », Brahim Ghali, est hospitalisé en Espagne. Rassuré par certaines garanties obtenues par les autorités...
L’administration Biden a publié le texte de la déclaration tripartite signée le 22 décembre entre le Maroc, les États-Unis et Israël sur le site du département d’État....
Les éléments des Forces Armées Royales (FAR) ont tiré sur des trafiquants de drogue qui se dirigeaient vers la zone militaire interdite près du mur de la défense. À Tata, les...
Arancha González Laya, ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération espagnole affirme que le rétablissement d’une relation normale avec le Maroc...
Ces articles devraient vous intéresser :