Considérés en 2016 comme très dangereux, Salah Abdeslam et Mohamed Abrini étaient en détention au quartier de haute sécurité de la prison de Bruges. Tous leurs échanges en français, en arabe, en Rifain et parfois en code, ont été enregistrés par les policiers qui les ont mis sur écoute. Ces audios de leurs conversations ont été retranscrits dans un document de 81 pages, fait savoir Dernière Heure.
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Ces échanges montrent que, même en prison, ces terroristes étaient toujours très dangereux. Ils révèlent aussi la personnalité de chacun d’eux. Salah Abdeslam paraît très vaniteux et sensible à ce que la population de Molenbeek pense à son sujet. Il était aussi d’une naïveté déconcertante, convaincu à l’époque qu’il fera une courte peine et ne souhaitait pas la purger au Maroc. Il évoque également, dans une conversation avec Bakkali, la perte d’un testament qu’il a écrit, craignant que les enquêteurs ne tombent dessus et comprennent qu’il voulait se donner la mort dans un attentat.
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Quant à Mohamed Abrini, il soupçonne l’un de ses cousins d’avoir tout dit à la police. Il confie par ailleurs à Nemmouche que sa sœur lui a confié que « plein de gens sont passés déposer de l’argent à la maison pour moi ». La famille Abdeslam aurait aussi reçu des dons « individuels et non de collectes organisées », précise la Sûreté.