Des grandes tours sont en construction sur la corniche de la ville de Tanger dans le cadre d’un vaste projet immobilier. Les appartements ont commencé à être commercialisés à 10 millions de dirhams l’unité. Seul problème : le projet jouxte directement l’école historique Oued El Makhazine, l’un des monuments les plus emblématiques et chargés de valeur symbolique et historique de la ville. De quoi exaspérer des acteurs culturels.
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Ceux-ci y voient le non-respect des lois en vigueur, notamment la loi 22.80 relative à la préservation des bâtiments historiques, une menace explicite contre l’un des principaux monuments historiques de la ville. Cette loi impose un périmètre de protection d’au moins 100 mètres de rayon autour de tout monument classé, avec l’obligation de réaliser une étude d’impact patrimonial avant toute délivrance de permis de construire, en particulier lorsqu’il s’agit de projets susceptibles de modifier la nature du site ou de menacer sa valeur historique et culturelle.
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Certains acteurs culturels déplorent l’absence de clarifications officielles de la part des instances concernées, qu’il s’agisse des conseils élus ou des autorités locales.
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Le projet initialement autorisé n’est pas le même que celui actuellement en cours de réalisation, apprend le site Rue20, ajoutant que celui-ci a été modifié en raison d’un refus concernant les immeubles situés à proximité du monument historique ainsi que du nombre de bâtiments prévus.