Lancé comme projet pilote il y a un an, ce service répond à un réel besoin, a précisé un communiqué du Secrétariat d’État aux migrations (SEM), ajoutant que son opérationnalisation a contribué notamment à prévenir des situations potentiellement conflictuelles dans les CFA.
Selon l’étude menée par le Centre suisse Islam et Société (CSIS) de l’Université de Fribourg, le bilan du projet est très positif. Celui-ci a occupé l’an passé cinq aumôniers musulmans, dont une femme, dans les structures régionales de Zurich, de Suisse romande et de Suisse orientale, soit 2,3 équivalents plein temps.
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Dans le détail, ces responsables ont accompagné des requérants de 19 pays différents, dont plus de la moitié sont originaires d’Algérie, d’Afghanistan, du Maroc et de Syrie. Les trois quarts sont des musulmans sunnites, 14 % sont chiites, 9 % chrétiens. Environ 60 % des entretiens ont été menés en arabe, 40 % se sont déroulés en anglais, en français ou en berbère.
L’expérience a démontré que les requérants d’asile recouraient volontiers à ce service. Les aumôniers musulmans sont des interlocuteurs précieux des employés des CFA pour l’encadrement, la sécurité, les soins par exemple. En outre, leurs compétences religieuses, culturelles et linguistiques sont particulièrement appréciées, relève la SEM. L’apaisement des conflits est aussi un argument de poids en faveur de ce service.