Le programme de généralisation du système de goutte-à-goutte s’est fortement développé ces dernières années au Maroc avec, aujourd’hui, quelque 600 000 hectares couverts, dont 40 000 rien que pour la région Casablanca-Settat.
En 2008, où la feuille de route du Plan Maroc Vert (PMV) a été lancée, seulement 160 000 hectares étaient irrigués. Ce chiffre est aujourd’hui de plus de 600 000 hectares. Ainsi, le Maroc a désormais un taux de micro-irrigation d’environ 7 %, soit environ le double de la moyenne internationale. Bien que le pays soit encore loin d’Israël, numéro 1 mondial, avec 75 % de ses espaces publics et des plantations agricoles micro-irrigués, il dépasse largement la France, première puissance agricole européenne ayant un taux d’irrigation d’environ 5 %.
Si le Maroc a pu atteindre cet exploit, c’est en partie grâce à la subversion instaurée par l’État dans le cadre du PMV. Ce programme qui a pris fin il y a quelques mois, a été rallongé d’un an, en attendant l’instauration des grandes lignes du nouveau mécanisme en la matière et dans le sens de la Stratégie Génération Green 2020-2030.
Toutefois, ce mécanisme sera sélectif et plus rigoureux, ont indiqué des sources proches du dossier citées par Challenge, soulignant qu’une enveloppe sera mise en place pour la protection et le maintien de l’effort de l’équipement en techniques d’irrigation économes en eau, en attendant d’atteindre la barre du million d’hectares micro-irrigués d’ici 2027, en phase avec le but du Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Irrigation.