400 employés d’une société espagnole perdent leur emploi à Tanger

13 avril 2021 - 14h40 - Espagne - Ecrit par : G.A

Une société espagnole de fabrication de sièges de voiture à Tanger a envoyé au chômage 400 employés qui ont décidé d’organiser un sit-in illimité pour protester contre ce licenciement collectif. Ils récusent la raison économique avancée par la société, qui vient d’ouvrir une filiale à Kénitra.

Depuis mercredi dernier, les 400 employés de cette société espagnole de fabrication de sièges de voiture à Tanger protestent contre leur licenciement « économique ». Selon le quotidien Al Akhbar, la direction de la société leur a demandé de signer un procès verbal de départ collectif en leur accordant seulement 25 % de leurs indemnités légales. Une décision qui a surpris ces derniers qui ne comprennent pas comment une telle société peut être en pleine crise financière alors que la production de l’entreprise a augmenté face à la hausse de la demande suite à la faillite de plusieurs sociétés concurrentes.

Pour les salariés, la direction les a envoyés au chômage au profit de la filiale ouverte à Kenitra, puisqu’après avoir averti les employés de leur nouveau statut, les portes de l’entreprise ont été fermées et l’entrée interdite à tous les salariés, sans exception. Pour les protestataires, la direction cherche à recruter de nouveaux ouvriers avec, peut-être, moins d’avantages salariaux et sociaux que ceux accordés à leurs homologues de Tanger.

En décidant d’organiser un sit-in illimité, les salariés exigent que la direction revienne sur sa décision pour sauver 400 familles de la précarité, surtout avec la crise économique qui sévit à cause de la pandémie du coronavirus. Le sit-in, selon eux, ne sera levé que si la société parvient à trouver une solution pour corriger le tir. Ils appellent les autorités compétentes dans le domaine des investissements à intervenir pour mettre fin à cette injustice. Ils exigent également de la société, au cas où la situation aurait atteint un point de non-retour, d’être indemnisés selon les lois en vigueur.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Manifestation - Tanger - Automobile - Chômage

Aller plus loin

Automobile : le Maroc veut détrôner l’Inde et la Chine

L’ambition du Maroc pour les prochaines années est de se hisser au premier rang mondial en matière de compétitivité automobile. Pour relever ce défi, le royaume devra miser sur...

Maroc : un sit-in de protestation en soutien au peuple palestinien

Des centaines de manifestants se sont mobilisés, dimanche, devant le Parlement en soutien au peuple palestinien et en opposition à toute forme de normalisation avec Israël.

Automobile : le Maroc, leader en Afrique

Le Maroc détrône l’Afrique du Sud devenant ainsi le nouveau leader du secteur automobile en Afrique. C’est du moins ce que révèle une étude publiée par «  Policy Center for the...

Sit-in des débits d’alcool : l’Alliance engage un bras de fer avec le gouvernement

Suite à la fermeture de plusieurs lieux et le retrait des licences d’alcool, les professionnels du milieu, à travers l’Alliance des syndicats libres, ont organisé un sit-in ce...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc, nouvel eldorado des batteries de voiture électrique ?

Le Maroc se donne les moyens pour devenir le prochain hub pour la batterie électrique. Il mise également sur l’expertise de Rachid Yazami, le scientifique marocain qui a inventé l’anode graphite pour les batteries lithium-ion.

Le gouvernement marocain s’attaque à l’usage privé des véhicules de l’État

La ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fettah, a annoncé l’intention du gouvernement de prendre des mesures contre l’utilisation anarchique des véhicules de l’État.

La production de voitures électriques «  assèche  » le Maroc

La production des métaux nécessaires à la fabrication des batteries ou moteurs des voitures électriques exige beaucoup d’eau. Une ressource qui se raréfie de jour en jour dans des pays comme le Maroc, déjà frappé par une sécheresse sévère.

Une voiture 100 % marocaine pour concurrencer Tesla Model Y et Mercedes EQA

La start-up marocaine Atlas E-Mobility a récemment annoncé ses plans pour le futur : la création d’une voiture électrique, dont le nom reste encore mystérieux. Ce véhicule, promettant simplicité et fonctionnalité, va s’inspirer de l’esthétique...

Maroc : les voitures de fonction sous haute surveillance

L’administration publique marocaine veut en finir avec le phénomène de l’exploitation des voitures de service à des fins personnelles pendant la période des vacances. Les services compétents de la police et de la gendarmerie royale sont mobilisés à...

Dacia et Renault défient la baisse des ventes de voitures au Maroc

La vente de véhicules neufs a atteint 64 025 unités à la fin de mai, en baisse de 4,45 % par rapport à la même période de l’année précédente, selon les statistiques de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM).

Industrie automobile : Le Maroc se positionne parmi les grands constructeurs mondiaux

L’industrie marocaine, en particulier le secteur automobile, a connu ces dernières années une croissance fulgurante, propulsant le Royaume au rang des concurrents sérieux sur la scène internationale. C’est ce qu’a affirmé Ryad Mezzour, ministre de...

Les SUV et les voitures sportives, stars du marché automobile marocain

Le marché automobile marocain du neuf a enregistré une légère progression en 2023. C’est ce qui ressort du bilan annuel présenté par l’Association des Importateurs de Véhicules au Maroc (AIVAM) lors d’une conférence de presse.

La voiture marocaine “NamX” s’attaque au marché américain

NamX, le constructeur automobile fondé par Faouzi Annajah, débarque aux États-Unis ! Après avoir fait ses armes en Europe et au Maroc, l’entreprise s’attaque au marché américain avec sa technologie révolutionnaire : des capsules d’hydrogène.

C’est la fin des auto-écoles sauvages au Maroc

Le ministre du Transport et de la logistique, Mohamed Abdeljalil, a annoncé une série de réformes concernant les auto-écoles, tant au niveau des conditions d’octroi, de suspension et de retrait des licences que de la formation des instructeurs.