Tindouf : le CICR dénonce la barbarie

27 décembre 2003 - 12h43 - Maroc - Ecrit par :

Ils sont 614 prisonniers marocains détenus à Tindouf qui passeront encore une fois le nouvel An dans les geôles des tortionnaires du polisario. Parmi ces détenus, 188 sont en captivité depuis plus de 20 ans. Ces deux chiffres attestent de la cruauté et de la barbarie de ceux qui dirigent les camps polisariens de la honte.

Dans un communiqué rendu public, mercredi à Genève, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a réitéré son appel en faveur de la libération immédiate de tous les prisonniers marocains détenus dans les camps de Tindouf au sud-ouest de l’Algérie. L’organisation humanitaire internationale s’est déclarée très préoccupée par la détérioration de leur état de santé. Ce communiqué dépeint la situation dans laquelle se trouvaient les prisonniers marocains lors de la dernière visite effectuée par une délégation du CICR, du 2 au 6 décembre. Selon le rapport établi par cette délégation de l’organisation internationale, qui comprenait un médecin, ses membres "se sont entretenus individuellement avec 291 des 614 prisonniers toujours en captivité". Cette visite avait pour objectif d’établir un rapport sur l’état de santé des détenus et la situation dans laquelle ils se trouvent.

Au vu des résultats, le CICR sonne l’alarme encore une fois en appelant à leur libération immédiate. "La visite avait pour objectif d’évaluer leurs conditions de captivité et l’évolution de leur état de santé physique et psychique", précise le communiqué, ajoutant qu’"à cette occasion et comme c’est le cas après chaque visite du CICR, des colis contenant des couvertures ainsi que des produits d’hygiène fournis par l’institution ont été distribués aux prisonniers". D’un autre côté, la délégation s’est chargée, comme d’habitude, à recueillir des messages des détenus afin de les faire parvenir à leurs familles au Maroc. Les délégués ont "recueilli auprès des prisonniers 1.900 messages Croix-Rouge destinés aux familles", affirme le communiqué. Rappelons que les messages transmis à travers le CICR sont l’unique moyen de communication entre les prisonniers marocains et leurs familles depuis plusieurs décennies. Ces lettres écrites ne sont envoyées que deux fois par an à l’occasion des deux visites annuelles effectuées par les représentants de l’organisation internationale aux camps de Tindouf.

Après avoir indiqué que les prisonniers ont reçu des médicaments, le communiqué a conclu que "le CICR reste très préoccupé par l’état de santé physique et psychique de ces prisonniers et réitère son appel pour que tous soient libérés sans délai, conformément aux dispositions du Droit international humanitaire". Rappelons que le CICR a effectué, durant l’année 2003, deux visites aux prisonniers marocains se trouvant encore en détention dans les camps du polisario. Durant ces visites, les prisonniers ont bénéficié de soins médicaux, dentaires et ophtalmologiques. L’organisation internationale humanitaire a aussi poursuivi ses efforts en vue de mettre la lumière sur le cas des personnes portées disparues et dont on ignore le sort depuis l’arrêt des hostilités en 1991. Enfin, il est à signaler que, malgré les appels répétés du CICR et de toutes les organisations internationales de défense des droits de l’Homme, les tortionnaires du polisario et leurs acolytes à Alger refusent de mettre fin à cette situation humanitaire dramatique.

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