La tomate marocaine accusée de concurrence déloyale par l’Espagne

21 février 2009 - 12h34 - Espagne - Ecrit par : L.A

Un organisme espagnol prétend que l’augmentation des ventes de tomates marocaines en Europe sont dues aux violations par le Maroc des accords signés avec l’Union européenne.

Dans un rapport réalisé par l’Organisme interprofessionnel espagnol sur les ventes de la tomate marocaine dans le marché européen et publié dans le quotidien El Ideal d’Almeria, il est indiqué que le Maroc serait en train de « faire de la concurrence déloyale ». Concurrence qui se traduit par une baisse notable de la cote de la tomate andalouse -spécialement celle de la région d’Almeria- durant les mois de novembre, de décembre et de janvier, alors que celle de son homologue marocaine a grimpé en flèche.

Une augmentation des ventes, ajoute le journal, « spécialement due à la violation par le Maroc des accords signés avec l’Union européenne tant en ce qui concerne le volume exporté que le prix de la tomate ». Plus concrètement, rapporte El Ideal, le Maroc aurait augmenté de 16.000 tonnes ses ventes au sein du marché européen en comparaison avec la même période de la saison antérieure.

Protectionnisme

Le rapport de l’Organisme espagnol indique « qu’un document a été présenté aux autorités européennes pour que soit exigé plus de contrôle et éviter une libéralisation totale des prix ». Autrement dit, en ces temps de crise et de vacas flacas -vaches maigres-, le protectionnisme risque fort de reprendre du poil de la bête et d’ores et déjà il y a lieu de s’interroger sur l’échéance 2010 censée être celle d’un monde commercial plus ou moins sans frontières.

Barack Obama vient carrément d’inaugurer son mandat par une guerre commerciale ouverte sur tous les fronts en annonçant ce que les experts et les think tanks présentent comme les mesures les plus protectionnistes depuis l’ère de la Prohibition, qui a été à l’origine des faits d’armes d’Al Capone. Justement, cela nous renvoie à l’époque de la crise de 1929 et, depuis, l’armistice commerciale a été signée. Tout porte à croire que l’Europe risque d’emboîter le pas aux Américains en ces temps où charité bien ordonnée commence par soi-même. Et ce sont bien les économies les plus vulnérables qui risquent d’écoper.

Source : Maroc Hebdo - I. Harakat

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Sujets associés : Espagne - Exportations - Agriculture - Compétitivité

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