Tourisme au Maroc : chute des recettes en devises à 60% en 2020

28 août 2020 - 15h00 - Economie - Ecrit par : I.L

Le secteur touristique marocain, fortement impacté par la crise sanitaire, est confronté à une baisse des recettes en devises. Ce recul est estimé depuis le début de l’année à 60% de ses recettes.

Au premier trimestre, le secteur a connu un recul de 7 % de sa valeur ajoutée contre une augmentation de 2,9 % en 2019, selon les dernières statistiques. Pendant le déconfinement, la crise s’est prolongée et a entraîné un recul important au niveau des recettes qui ont cumulé une baisse de 71 % au titre du 2ᵉ trimestre, soit une perte de 11 milliards de DH. En six mois, cette baisse s’est établie à 33,2 %, soit 11 milliards de DH, constate Actueco.

S’agissant des arrivées touristiques, elles ont connu une baisse de 63 % à fin juin contre 59 % pour les nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement classés de 59 %. En juin, par contre, le nombre de nuitées s’est élevé à 68 199, soit une baisse de 97 % en une année. Pour les analystes de la DEPF, le secteur devrait connaître une amélioration de sa situation dans les tout prochains jours, notamment au niveau du tourisme local avec la relance du secteur favorisé également par la reprise des vols domestiques, le 25 juin passé.

En ce qui concerne le retrait du flux des arrivées internationales, il devrait s’établir entre 60 et 80 %, selon l’Organisation mondiale de tourisme (OMT). Comme conséquence, elle devrait entraîner un recul des dépenses touristiques mondiales estimé entre 800 et 1000 milliards de dollars soit −60% par rapport à l’année précédente. Dans une note de conjoncture, la DEPF a informé que l’impact de cette crise pour l’année 2020 au Maroc équivaut à une baisse de 69 % pour les arrivées touristiques, de 60 % pour les recettes en devises et d’environ 50 % pour les emplois.

Le gouvernement, via son ministre du Tourisme a élaboré un contrat programme, signé le 3 août 2020 au profit du secteur. Celui-ci qui couvre la période de 2020-2022 vise à insuffler une nouvelle dynamique, grâce à ses 21 mesures afin d’accompagner sa relance et sa transformation, via trois objectifs majeurs, notamment, préserver le tissu économique et l’emploi, accélérer la phase de redémarrage et poser les bases d’une transformation durable pour le secteur.

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