René-Marc Chikli, président du Syndicat des entreprises de tour-operating (SETO) a profité de la présence d’Adel El Fakir, directeur général de l’Office national marocain du Tourisme (ONMT) à l’assemblée générale des EDV à Paris, mardi, pour lancer un appel aux autorités marocaines.
M. Chikli estime que l’autorisation d’accès au territoire marocain accordée aux ressortissants étrangers non soumis à la formalité du visa au Maroc et disposant d’une réservation confirmée d’un hôtel ou d’une invitation de la part d’une entreprise est "une brèche" qui ne suffira pas pour faire revenir les voyageurs dans le royaume, rapporte Tourmag. "Il faut que vous adoptiez les mêmes mesures que vos concurrents", s’est-il adressé à M. El Fakir.
Les professionnels du tourisme redoutent de ne pas avoir le Maroc pour la Toussaint et pour la saison d’hiver. "La République dominicaine effectue des tests à l’arrivée. Nous allons mettre en place un travail lobbying avec les EDV pour obtenir des tests à l’aéroport sinon nous n’aurons pas le Maroc pour la Toussaint, et si nous n’avons pas le Maroc à la Toussaint, nous pourrons difficilement l’avoir pour l’hiver", a laissé entendre le président du SETO.
En réponse, M. El Fakir a rappelé que la France est le premier marché touristique du Maroc et que la brèche ouverte actuellement n’est pas à même de faire travailler les producteurs. "J’ai eu l’occasion de rencontrer aussi quelques partenaires à Paris. J’ai bien compris la situation et je pense que j’ai en main les arguments pour influencer les décisions. Derrière pour le Maroc, ce sont 500 000 emplois directs qui sont concernés. C’est important de reprendre. Le Maroc a besoin de vous", a-t-il dit.