Dans sa dernière note d’information sur les migrations et le développement, la banque mondiale indique que les transferts d’argent vers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont augmenté de 2,3 % en 2020, à environ 56 milliards de dollars. Aussi, a-t-elle fait savoir que les remises migratoires ont « plutôt résisté à la crise » du Covid-19, « déjouant » ainsi « les prévisions ». Selon les explications de la banque mondiale, cette progression est « essentiellement » imputable « à la solidité des transferts vers l’Égypte et le Maroc ».
Les transferts vers l’Égypte ont grimpé de 11 % pour atteindre un niveau record de près de 30 milliards de dollars. Ceux vers le Maroc ont augmenté de 6,5 %. La même évolution s’observe en Tunisie. Les transferts vers ce pays ont enregistré une progression de 2,5 %. À l’inverse, les transferts vers les pays comme le Djibouti, le Liban, l’Iraq et la Jordanie sont en repli de 10 % en 2020.
En 2021, « les remises migratoires vers la région devraient progresser de 2,6 %, à la faveur d’une reprise modeste dans la zone euro et sur fond de ralentissement des envois en provenance des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) », note la même source.
L’Office des changes (du Maroc) a, dans un bulletin sur les indicateurs des échanges extérieurs, fait savoir que les transferts des MRE se sont établis à plus de 20,89 milliards de dirhams au cours des trois premiers mois de 2021 (fin mars) contre 14,73 durant la même période une année auparavant, soit une augmentation de 41,8 %. Selon les prévisions de Bank Al Maghrib (BAM), ces transferts atteindraient 71,9 milliards de dirhams en 2021, puis 73,4 en 2022.