Transparency Maroc indésirable

24 décembre 2010 - 20h38 - Maroc - Ecrit par : L.A

L’institution de lutte contre la corruption, Transparency Maroc, qui devait décerner le Prix de l’intégrité au militant emprisonné Chakib Khayari et à l’avocat Abderrahim Berrada, mardi 21 décembre, a été forcée d’annuler sa cérémonie.

Cette cérémonie, troisième a être annulée depuis l’attribution du Prix de l’intégrité, devait se tenir à l’hôtel Tour Hassan de Rabat. L’établissement réclamait à Transparency Maroc une autorisation administrative, autorisation refusée par le ministère de l’Intérieur puisque sa demande devait être faite 48h au préalable.

La cérémonie avait alors été déplacée au siège de l’ONG, avant d’être interdite par les autorités de Rabat, notant qu’il lui était défendu de tenir une "réunion publique" à son siège.

La cérémonie de remise des prix prévue initialement lors de la journée internationale contre la corruption le 9 décembre dernier, avait connu un premier refus de la direction à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc qui aurait reçu une injonction en ce sens, en raison du dérangement ressenti par "les responsables de l’Etat" (communiqué Transparency Maroc).

Transparency Maroc, dont les membres se sont réunis mardi soir pour discuter des suites de cette affaire, est il indésirable au Maroc ? Et le Royaume est-il réellement prêt à lutter contre la corruption ?

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Administration - Corruption - Rabat - Transparency Maroc - Chakib Khyari

Ces articles devraient vous intéresser :

Santé au Maroc : l’offensive anticorruption est lancée

Nommé fraîchement à la tête de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), Mohamed Benalilou prend toute la mesure de ses responsabilités.

Un Franco-Marocain nommé proviseur d’un lycée historique

Le lycée Banville, à Moulins, a un nouveau proviseur : Aymeric Hilali. Ce Franco-Marocain s’engage entre autres, à « ouvrir davantage » l’établissement par le biais d’intervenants extérieurs.

Le Maroc perd ses talents année après année

Le Maroc fait face à une grave pénurie de médecins. En cause : l’exode médical, qui prive le pays de centaines de professionnels chaque année. Malgré une réforme législative, les médecins étrangers restent peu nombreux à vouloir s’installer dans le...

Maroc : la retraite à 65 ans ?

Alors que les députés de l’opposition rejettent le projet du gouvernement d’Aziz Akhannouch de porter l’âge de la retraite à 65 ans, Younes Sekkouri, le ministre de l’Intégration économique, de la Microentreprise, de l’Emploi et des Compétences, dément...

Ce que gagnent les fonctionnaires marocains

Au Maroc, le salaire net moyen des fonctionnaires a connu une forte hausse en dix ans, passant de 7 300 dirhams en 2014 à 9 500 dirhams en 2024, révèle le rapport sur les ressources humaines annexé au projet de loi de finances 2025.

Maroc : des visites mystères dans les hôtels

Au Maroc, les professionnels de l’hôtellerie ont bien accueilli la décision d’organiser des visites mystères dans tous les établissements touristiques, conformément aux dispositions de la nouvelle loi 80-14 visant à renforcer la qualité et la gestion...

À Rabat, les opérations de démolition passent mal

Les membres de la Fédération de la Gauche Démocratique au sein du conseil municipal de Rabat voient d’un mauvais œil les opérations de démolition et de relogement qui ont touché plusieurs quartiers tels que l’Océan et Douar El Askar et appellent à leur...

Du changement dans les aéroports marocains

L’Office national des Aéroports (ONDA) poursuit sa politique de modernisation aéroportuaire. Il procédera bientôt à l’installation de portiques électroniques dans cinq aéroports.