Royal Air Maroc doit être encore aidée, selon l’IATA

9 avril 2021 - 11h00 - Economie - Ecrit par : J.K

Face aux dommages causés par la crise sanitaire, les compagnies aériennes ont besoin d’être accompagnées pour éviter d’être clouées au sol. C’est à cela que l’Association Internationale du transport aérien (IATA) exhorte les gouvernements africains.

Ce SOS de l’Association intervient au moment où les compagnies aériennes du continent, dont Royal Air Maroc (RAM), se retrouvent avec une ardoise combinée de 2 milliards de dollars en 2020. Et, « cette année, souligne l’IATA via un communiqué relayé mercredi par les médias kényans, nous ne prévoyons qu’une légère amélioration (1,7 milliard de dollars de perte) alors que la lutte contre Covid-19 se poursuit », rapporte l’AFP.

Selon le rapport, les compagnies aériennes en Afrique ont perdu 49,63 dollars pour chaque passager en 2020, contre une perte globale de 66,04 dollars. À en croire l’Association, seulement quelques-unes ont reçu une aide gouvernementale de 2,04 milliards de dollars, sous forme de prêts gouvernementaux directs, de financements en fonds propres ou d’injections de liquidités, indique la même source, citant le cas de Kenya Airways, renflouée à hauteur de 10 milliards de shillings par le Trésor, propriétaire d’au moins 48 % des parts du transporteur national qui présage une baisse de ses revenus de 70 milliards de shillings.

L’IATA signale que RAM, à l’instar de la majorité des compagnies aériennes et autres acteurs de l’aviation dans le besoin, attend toujours ces aides, faisant observer qu’« au moins 601 millions de dollars de fonds aériens restent bloqués en Afrique dans 17 pays ». Les promesses en attente de concrétisation (plus de 30 milliards de dollars) sont nombreuses et émanent de la Banque africaine de développement, la Banque africaine d’import-export, l’Union africaine et le Fonds monétaire international (FMI), sans oublier les promesses des différents gouvernements.

Sur le continent, au cours des 12 derniers mois, huit compagnies aériennes ont déposé leur bilan ou sont entrées en administration, informe l’IATA qui annonce dans le secteur et les industries connexes, jusqu’à 4,5 millions de pertes d’emplois. Conséquence, souligne-t-elle, le PIB du continent qui repose sur le secteur de l’aviation pourrait chuter de 37 milliards de dollars.

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