Vaccination anti-Covid au Maroc : « Pour une fois, nous n’avons rien à envier aux Occidentaux »

13 mars 2021 - 11h40 - Monde - Ecrit par : S.A

Au Maroc, la campagne de vaccination contre le coronavirus, lancée fin janvier, avance à grands pas. Plus de 4 millions de Marocains (11 % de la population) ont déjà reçu au moins une première injection.

« Pour une fois, nous n’avons rien à envier aux Occidentaux », se réjouit Fouzia, une ingénieure de 61 ans, qui venait de recevoir sa première dose de vaccin contre le Covid-19 au complexe sportif de Bourgogne, à Casablanca, transformé en centre de vaccination. Personnels de santé de plus de 40 ans, autorités, enseignants de plus de 45 ans, personnes âgées de plus de 75 ans et personnes âgées de plus de 60 ans se font tous vacciner. « Tout est informatisé. Il suffit de fournir son numéro de carte d’identité et les rendez-vous sont envoyés par SMS. Nous, on s’occupe de vérifier l’état de santé des gens et on pique », explique au journal Le Monde la docteure Amina Aniba, superviseure du centre de vaccination du quartier Bourgogne.

À ce jour, le nombre de personnes ayant reçu au moins une première dose s’élève à plus de 4 millions sur 36 millions d’habitants, soit l’équivalent de 11 % de la population. 854 000 ont reçu la seconde injection. La réussite de sa campagne de vaccination lui a d’ailleurs valu les félicitations de l’OMS. « Le Maroc compte parmi les dix premiers pays qui ont réussi le défi de la vaccination contre le Covid-19 », a écrit l’OMS sur Twitter, le 3 mars. C’est aussi le pays qui a jusqu’à présent le plus vacciné en Afrique.

La lutte contre les fake news, le lancement de la campagne de sensibilisation « Je me protège, je protège mon pays et la perspective de sortir du marasme économique engendré par la crise sanitaire ont incité les Marocains à se faire vacciner. La méfiance du départ a ainsi laissé place à la confiance. « Nous n’avons plus de problème de méfiance. Au contraire, les choses avancent très vite », assure Amina.

Au 11 mars, le Maroc avait réceptionné 8,5 millions de doses : 7 millions du vaccin britannique AstraZeneca et seulement 1,5 million du vaccin chinois Sinopharm au lieu des 10 millions initialement prévus. Les retards de livraisons du vaccin risquent d’impacter négativement la campagne de vaccination. Fort de ce constat, les autorités marocaines ont préféré se tourner vers des fournisseurs russes et américains. Le royaume a déjà autorisé l’utilisation des vaccins russe et américain Spoutnik V et Johnson & Johnson.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Santé - Organisation Mondiale de la Santé (OMS) - Vaccin anti-Covid-19

Aller plus loin

L’immunité collective au Maroc attendue à la fin de l’année

Même si le Maroc est considéré comme le meilleur pays de la région MENA en matière de vaccination contre le Covid-19, l’immunité collective tant espérée pour un retour à la vie...

Vaccination anti-Covid-19 : le Maroc félicité par le FMI

Le Chef de mission du Fonds monétaire international (FMI), chargé du Maroc, Roberto Cardarelli a relevé lundi, que le Maroc est un exemple au niveau mondial en matière de...

Covid-19 : reprise imminente de la campagne de vaccination au Maroc

Après quelques jours de pause, la campagne de vaccination contre le Covid-19, qui souffrait d’un manque de vaccins, pourra redémarrer. Plusieurs millions de vaccins sont...

Le Maroc dans le top 10 des pays qui ont gagné le pari de la vaccination contre le Covid-19

Le Maroc fait partie des 10 premiers pays qui ont réussi le défi de la vaccination contre le Covid-19. Le classement a été fait mercredi par le Bureau de l’Organisation mondiale...

Ces articles devraient vous intéresser :

Royal Air Maroc : Un bébé sauvé en plein ciel

Un bébé de 18 mois a été sauvé d’un arrêt cardiaque grâce à l’intervention rapide de deux membres de l’équipage de la Royal Air Maroc.

Maroc : appel au roi Mohammed VI

Face aux difficultés liées à l’accès d’eau potable, les habitants du douar Ghres Ali, situé dans la réfion de Taounate, appellent le roi Mohammed VI au secours.

Couhaib Driouech éloigné des terrains plusieurs mois

L’attaquant du PSV Eindhoven, Couhaib Driouech, a été victime d’une grave blessure à la cheville lors d’un entraînement cette semaine. Cette blessure l’éloignera des terrains pour plusieurs mois, un coup dur pour le jeune joueur et pour le club.

Dix ans de souffrance : un Marocain victime d’un scrotum géant

Un Marocain a vécu un véritable cauchemar pendant dix ans, son scrotum ayant progressivement enflé jusqu’à atteindre la taille d’un ballon de plage, selon un rapport médical publié dans Urology Case Reports.

Variole du singe : le Maroc en état d’alerte

Face à la recrudescence de cas de variole du singe en Afrique, le ministère marocain de la Santé a renforcé son dispositif de surveillance et de riposte. Cette décision fait suite à la classification par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) du...

Pénurie de médecins au Maroc : Le système de santé à bout de souffle

La pénurie de médecins persiste au Maroc. Par ailleurs, la réduction de la durée de formation en médecine suscite actuellement une vive protestation de la part des étudiants.

Les Marocains de plus en plus obèses

Près de la moitié de la population marocaine (46 %) sera obèse d’ici 2035, selon les prévisions de la World Obesity Forum.

MRE : est-il interdit d’introduire des médicaments au Maroc ?

La question de l’importation de médicaments personnels se pose fréquemment pour les voyageurs se rendant au Maroc. L’Administration des Douanes marocaine a prévu un dispositif de franchise de droits de douane pour les médicaments à usage personnel....

Intoxications en hausse au Maroc : quelles solutions ?

La Fédération marocaine des Droits des Consommateurs s’inquiète après la hausse des cas d’intoxication alimentaire enregistrés dans certains restaurants ces dernières semaines. Elle appelle le ministre de la Santé et de la Protection sociale à...

Maroc : la pastèque dangereuse ? l’ONSSA répond

L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) apporte des clarifications suite à la controverse suscitée par les cas d’intoxication liés à la consommation de la pastèque rouge.