Une ville marocaine se dote de sirènes d’alerte face au risque de tsunami

5 juin 2025 - 22h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Après plusieurs mois de blocage, l’Université Chouaïb Doukkali d’El Jadida a annoncé la reprise du projet « CoastWAVE » visant à mettre la ville « à l’abri des risques de tsunami ».

L’Université a prévu « l’installation de dispositifs d’alerte et la mise en place de panneaux d’orientation dans la ville, après des études approfondies, afin de permettre à la population d’accéder facilement aux zones d’évacuation sécurisées en cas d’urgence », indique l’institution dans un communiqué de presse, précisant que « ce projet vise à renforcer la capacité des villes côtières de la région méditerranéenne à faire face aux risques littoraux. Il constitue un élément central dans le cadre de la stratégie nationale de gestion de ces risques, que le Maroc est en train de développer dans l’ensemble de ses régions côtières ».

À lire : Maroc : El Jadida se prépare au tsunami

L’équipe scientifique de l’Université Chouaïb Doukkali avait déjà « procédé à l’installation d’un marégraphe, en plus de la réalisation d’un exercice d’évacuation réussi au port de Jorf Lasfar, renforçant ainsi la coordination entre les acteurs impliqués dans la gestion des risques », ajoute la note. El Jadida est la seule ville marocaine bénéficiaire de ce projet scientifique réalisé en partenariat avec le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), l’UNESCO, et une équipe scientifique de l’Université Chouaïb Doukkali, rappelle Hespress, soulignant que la mise en œuvre de ce projet a connu du retard à El Jadida, ce qui ne lui a pas permis d’obtenir le certificat de « ville à l’abri des tsunamis », contrairement à la ville égyptienne d’Alexandrie l’année dernière.

À lire : Maroc : la peur d’un tsunami ravivée par des vidéos

« Au cours des prochains jours, les panneaux d’orientation relatifs aux itinéraires de secours en cas de tsunami seront de nouveau installés, en plus de la mise en place de deux sirènes d’alerte qui avaient été reçues, l’année dernière, sous forme de don de la part de l’UNESCO », indique une source. Le retard de ce projet dans la ville marocaine était dû à la « rétention » de ces deux sirènes à l’aéroport international Mohammed V de Nouaceur, suite à la demande de frais de plus de 4 millions de dirhams par l’entreprise chargée de l’acheminement des équipements depuis l’Allemagne. À la fin de l’année dernière, l’UNESCO avait adressé un courrier aux responsables du projet pour connaitre les raisons de ce retard, précise-t-on.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : El Jadida - Tsunami - Unesco - Environnement

Aller plus loin

Le Maroc, menacé par un tsunami ?

Vingt ans après le tsunami dévastateur de l’océan Indien, qui a coûté la vie à près de 228 000 personnes, la question du risque d’un tel événement se pose avec acuité, notamment...

Maroc : la peur d’un tsunami ravivée par des vidéos

Suite à la présumée installation de panneaux avertissant des zones et des rues pouvant être à risque de tsunami dans les villes côtières, notamment sur la plage de la ville...

Maroc : El Jadida se prépare au tsunami

La ville d’El Jadida va réceptionner dans les prochains jours deux sirènes offertes par l’UNESCO dans le cadre du programme international de prévention au risque de tsunami.

Risque de tsunami au Maroc ? Des experts répondent

La rumeur d’installation dans les villes côtières de panneaux d’évacuation en cas de tsunami, ainsi que la diffusion récente de vidéos sur réseaux sociaux montrant le recul de...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : la ministre de l’écologie critiquée pour l’achat de voitures diesel

La ministre de la transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, se retrouve au cœur d’une nouvelle polémique liée à l’acquisition de nouvelles voitures de fonction. Non seulement on leur reproche d’être très chères, mais en plus...

Maroc : OCP va construire deux usines de dessalement de l’eau de mer

Le groupe marocain OCP va bénéficier d’un prêt de 2,2 milliards de dirhams, soit près de 200 millions d’euros de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) pour la construction de deux usines de dessalement d’eau de mer.

Maroc : les plages à éviter cet été

Le ministère de la Transition énergétique et du développement durable a récemment publié la liste des plages classées non conformes à la baignade pour la saison estivale qui s’annonce. En tout, 22 plages dont celle de Salé, très fréquentée par les...

Plages au Maroc : l’embarrassante absence de toilettes publiques

Au Maroc, la plupart des plages sont dépourvues d’infrastructures sanitaires (toilettes, douches, centres de secours…). Une situation qui crée des désagréments aux touristes et aux MRE, surtout pendant la saison estivale.

Autoroutes du Maroc : un nouveau projet passe mal

Anouar Benazzouz, directeur général de la Société nationale des autoroutes du Maroc, a annoncé le lancement d’un projet de reboisement des abords des autoroutes marocaines.

Malgré l’interdiction, les sacs plastiques persistent au Maroc

Malgré une loi qui interdit les sachets plastiques, les déchets continuent de polluer les rues du royaume. Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, appelle à un engagement collectif pour relever ce défi...

Le Maroc envahi par les chiens interdits

Alors que la loi relative à « la prévention et la protection des personnes contre les dangers des chiens », interdit la possession, la domestication, l’achat, la vente et l’élevage de chiens classés comme dangereux, nombreux sont les jeunes qui...

Un frigo, 100% marocain, écologique et sans électricité

Un réfrigérateur en argile, qui fonctionne sans électricité et peut conserver les aliments pendant 15 jours. C’est l’invention créée il y a quelques années par Rawya Lamhar, une jeune ingénieure marocaine.

Le Maroc entre dans la course mondiale aux métaux stratégiques

Alors que le monde connaît une forte concurrence en matière de terres rares et de métaux stratégiques, le Maroc apparaît comme un acteur clé.

Maroc : voici les plages à éviter cette année

Dans son rapport sur la qualité des eaux de baignade, présenté vendredi à Rabat, le ministère de la Transition énergétique et du développement durable a indiqué que 22 plages ne respectent pas les normes environnementales requises.