Le parti d’extrême droite Vox a demandé mercredi la comparution devant le Congrès du ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, pour comprendre le « système de fraude » dans l’octroi de la nationalité espagnole à des Marocains qui, dénoncent-ils, ne renoncent pas au préalable à leur nationalité d’origine.
Vox a adressé une série de questions au gouvernement à ce sujet et a même demandé l’accès aux données et documents concernant cette « fraude ». Pour les députés du parti de Santiago Abascal, le fait que les citoyens marocains ne renoncent pas à leur nationalité d’origine lors de l’obtention de la nationalité espagnole, constitue une violation de l’article 23.b du Code civil. Selon les données avancées par Vox, plus de 202 000 personnes, dont 59 212 d’origine marocaine, ont obtenu la nationalité espagnole par résidence en 2021.
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Le parti d’extrême droite dénonce « des fraudes dans le processus d’octroi de la nationalité » ainsi que le « manque de transparence du gouvernement » qui selon Vox est « incapable de demander au Maroc les données qui permettraient de découvrir cette “fraude” ». En plus de la comparution de Grande-Marlaska devant la Commission de l’Intérieur de la Chambre basse, Vox veut aussi connaître le nombre de citoyens marocains, par province de résidence, ayant acquis la nationalité espagnole au cours de la XIVe législature, avec les preuves de renonciation à leur nationalité antérieure.
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Dans ses questions au gouvernement, Vox a demandé s’il est informé de la « fraude » dans l’octroi de la nationalité aux Marocains et comment il veille au respect de l’exigence prévue à l’article 23.b du Code civil. Le parti de Santiago Abascal veut aussi savoir si la renonciation à la nationalité est communiquée au pays d’origine et si oui, par quels moyens. Autrement dit, comment le gouvernement vérifie et contrôle l’effectivité de la renonciation à la nationalité d’origine. Ces fraudes dans l’acquisition de la nationalité espagnole ne concernent pas que les Marocains, assure Vox qui précise que les Cubains, les Chiliens, les Boliviens et les Vénézuéliens sont aussi concernés.