Polémique sur le refus de porter le maillot arc-en-ciel lors de la rencontre face à Nantes pour la journée de lutte contre l’homophobie, violente altercation présumée avec l’adjointe au maire de Toulouse, Laurence Arribagé. Zakaria Aboukhlal traverse actuellement une mauvaise passe. Mais l’international marocain peut compter sur le soutien de son sélectionneur au Maroc. « Avec mon staff, on a été totalement surpris, décontenancés. S’il y a un bien un joueur qu’on n’imagine pas dans ce type d’histoire, c’est bien Zak’. C’est un garçon respectueux, avec de vraies valeurs et une belle éducation, transmise par des parents ouverts, que nous avons eu la chance de côtoyer lors de la Coupe du monde au Qatar. Je m’étonne juste du timing. On risque d’être sur de la parole contre parole, au final », réagit Walid Regragui auprès de L’Équipe.
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L’entraîneur des Lions de l’Atlas confie que Zakaria l’a appelé et qu’il a démenti fermement cette altercation avec l’élue, Laurence Arribagé. « Zak a eu un comportement irréprochable au Mondial. Notre team manager est une femme, et quand elle a poussé quelques gueulantes pendant la compétition, il baissait la tête. Il a un grand respect pour les autres, il était fier de représenter son pays et de faire partie du groupe, même après son but contre la Belgique, il ne s’est jamais pris pour un autre, c’est une bonne pâte, un gamin tout sauf prétentieux. Rien à dire sur son comportement. Après, il ne parle pas français, et je lui avais déjà dit qu’il lui fallait l’apprendre vite pour mieux maîtriser son environnement », poursuit-il, avant de mettre en avant l’altruisme de son poulain.
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« Il se bat depuis longtemps pour sauver des enfants au Maroc. Il finance avec ses primes un orphelinat à Casablanca, ainsi qu’un terrain de foot de proximité avec une association. Il a cette fibre sociale et cette volonté d’aider, de sortir les gamins de la misère. Voilà pourquoi je suis choqué par le Zakaria qu’on dépeint : il est à mille lieues de celui que nous connaissons tous », conclut Regragui.