Le Maroc dit non aux dattes algériennes

22 février 2024 - 08h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

À quelques jours du début du ramadan, les dattes algériennes sont indésirables au Maroc, non pas pour des raisons politiques, mais surtout parce qu’elles ne sont pas conformes aux normes.

Les dattes algériennes sont-elles impropres à la consommation ? Les autorités sanitaires de plusieurs pays européens et américains ont pris une décision portant interdiction de cet aliment essentiel pour de nombreux Marocains pendant le mois de ramadan, fait savoir la presse ibérique. De leur côté, les importateurs marocains affirment que les dattes algériennes ne respectent pas les normes sanitaires. Ils décrivent des dattes souvent trop sèches, manquant de fraîcheur et de saveur. En d’autres termes, ces dattes sont de mauvaise qualité. Conséquence : de nombreux acteurs du marché marocain se tournent vers d’autres sources, telles que la Tunisie, l’Égypte, et même des pays lointains comme l’Iran, mais aussi les Émirats, l’Arabie saoudite et l’Irak pour s’approvisionner.

À lire :Les Marocains vont-ils manquer de dattes pour le Ramadan ?

Au Maroc, la production est maintenue à 115 000 tonnes pour la campagne agricole 2023-2024, sur une superficie productive de 50,9 mille hectares. De quoi contribuer à assurer l’approvisionnement du marché national en dattes de qualité pendant le mois sacré de Ramadan. La bonne nouvelle, c’est que les prix des dattes demeurent stables sur le marché – à l’exception de certaines variétés importées – en dépit de la forte demande des consommateurs. Les prix varient entre 120 et 100 dirhams le kilogramme. La datte la plus prisée se vend jusqu’à 120 dirhams.

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