L’appel d’Abdelilah Benkirane aux dirigeants algériens

Abdelilah Benkirane est pour le réchauffement des relations entre le Maroc et l’Algérie qui a coupé les ponts avec son voisin de façon unilatérale en 2021. « Écoutez-moi bien, nous avons besoin d’être une seule nation, car il est impératif de réaliser une unité rationnelle à partir des pays du Maghreb, et en particulier entre le Maroc et l’Algérie… Je vous dis que Sa Majesté le Roi ne pense pas à vous nuire en aucune manière ». Ainsi s’adressait-il aux dirigeants algériens dans un discours diffusé par son parti jeudi soir. « Ce qui est actuellement requis, c’est de nous unir, de coopérer et de penser ensemble à notre avenir… Nous et nos frères algériens sommes tous en danger », a-t-il ajouté, déplorant que les dirigeants algériens aient déplacé les différends sur le Sahara au domaine du football, des vêtements et du patrimoine. « Que gagnerez-vous, car le tueur et le tué seront tous les deux en enfer, et au contraire, c’est le moment de l’unité », questionne le patron des islamistes, faisant référence aux « alliances lointaines contraires au dogme religieux du pays », notamment le rapprochement algéro-iranien.

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Pour Benkirane, « le moment est venu de rechercher les points de rapprochement et de coopération entre le Maroc et l’Algérie dans tous les domaines, autant que possible, loin des différends et des conflits ». Il appelle donc à raviver les liens de fraternité et de coopération entre les pays du Maghreb avec une intention sincère, et à coopérer dans divers domaines, qu’ils soient politiques, économiques, militaires ou de renseignement. Le Maroc a d’ailleurs tendu la main à l’Algérie à plusieurs reprises. Pour étayer son argumentaire, il a révélé que « le roi Mohammed VI lui a dit qu’aucun mal ne viendrait du Maroc à l’Algérie ». Le secrétaire général du PJD a également rappelé la grande position politique prise par Saaïd Amzazi, Wali de la région Souss-Massa, lorsqu’il a interdit la tenue d’une réunion préparatoire à Agadir pour la création d’une organisation soutenant la sécession de la région de Kabylie de l’Algérie. « Cette décision est grande, elle m’a réchauffé le cœur… Le Wali n’aurait pas pu prendre cette décision sans en avoir l’autorisation », a-t-il dit.

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Pour que les relations entre Rabat et Alger se réchauffent, Benkirane s’attend à ce que les dirigeants algériens marchent dans le sillage des responsables marocains en adoptant « une logique de réconciliation ».