Ruée des entreprises espagnoles vers le Maroc

25 juin 2024 - 14h00 - Economie - Ecrit par : S.A

Le Maroc attire de plus en plus les entreprises espagnoles qui y délocalisent leur production ou opèrent via des filiales ou en partenariat avec des entreprises marocaines.

Le Maroc, paradis pour les entreprises espagnoles ? D’après les dernières données compilées par l’Institut espagnol des exportations et des investissements (ICEX), plus de 360 entreprises espagnoles ont délocalisé leur production au Maroc. Certaines entreprises espagnoles ont entièrement délocalisé leur production au Maroc, tandis que d’autres opèrent via des filiales ou en partenariat avec des entreprises marocaines, précisait en février Vozpópuli en s’appuyant sur les mêmes données.

À lire :Les entreprises turques à l’assaut du marché marocain

Environ 10 % des entreprises espagnoles au Maroc s’investissent directement ou indirectement dans l’agroalimentaire, est-il précisé. Parmi elles, figure Ebro Foods (marques de riz) qui s’est installée dans la région de Larache en 2001 à travers la société Mundiriz. « De plus en plus d’entreprises espagnoles manifestent leur intérêt pour investir ou ouvrir des filiales dans ce pays du Maghreb », a déclaré à EFE une source espagnole proche du secteur des affaires au Maroc.

À lire :Le Maroc devient la terre promise des entreprises espagnoles

Le géant du textile Inditex a également étendu sa production au Maroc. « Cela nous permet de répondre rapidement et efficacement à la demande et de nous adapter aux nouvelles normes sociales et environnementales », ont expliqué des sources au sein de l’entreprise. Elles ajouteront : « la proximité est l’un des critères clés de notre chaîne d’approvisionnement, ce qui nous permet de répondre rapidement au marché ». Inditex devrait garantir des emplois indirects à 94 563 personnes au Maroc.

À lire :TGV Kénitra - Marrakech : les entreprises françaises se frottent les mains

La ruée des entreprises espagnoles intervient à un moment où les entreprises cherchent à s’adapter aux politiques imposées par l’Union européenne, rapporte Atalayar. L’Espagne reste le principal partenaire commercial du Maroc, devant la France et la Chine tant en exportations qu’en importations. En 2021, les exportations espagnoles vers le royaume ont atteint un niveau record de 9,5 milliards d’euros.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Développement - Industrie

Aller plus loin

Les entreprises turques à l’assaut du marché marocain

Une délégation de chefs d’entreprise turcs, conduite par la présidente du Conseil des affaires maroco-turc, était récemment au Maroc. Objectif, augmenter les échanges...

Des entreprises espagnoles menacent de quitter le Maroc

Des groupes espagnols menacent indirectement de quitter le Maroc et de transférer leurs chaînes de production en Turquie et en Égypte. À l’origine de cette menace, la lenteur...

Un grand groupe espagnol se renforce au Maroc

Mayoral renforce sa présence au Maroc. L’entreprise spécialisée dans la mode pour enfants, vient d’ouvrir une nouvelle filiale à Tanger.

La ruée des entreprises espagnoles vers le Maroc s’accélère

Les entreprises espagnoles se ruent davantage vers le Maroc où les réglementations environnementales et fiscales semblent plus souples que celles de l’Union européenne.

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc, futur géant de l’aéronautique ?

Le secteur aéronautique marocain est déjà à un taux d’intégration locale de 43 %, l’objectif fixé dans le Plan d’accélération industrielle 2021-2025 étant d’atteindre un taux de 50 % d’ici 2025. Un objectif ambitieux qui pourrait être atteint, en dépit...

Huile d’olive au Maroc : enfin la baisse des prix ?

Le Maroc est en passe de surmonter la crise oléicole. Après années de sécheresse, la filière oléicole se remet doucement en ordre de marche, mais il y a à craindre d’autres risques et aléas.

Ports marocains : Une manne inattendue grâce aux attaques en mer Rouge ?

Alors que les attaques des rebelles houthis perturbent sérieusement le trafic maritime mondial, le Maroc dont les ports sont choisis par les industriels européens tire profit de la crise sécuritaire en mer rouge.

Mondial 2030 : le Maroc se dote de 18 TGV supplémentaires

Au Maroc, les projets de développement liés à la Coupe du monde 2030 avancent à bon rythme. Parmi eux figure l’extension du réseau de train à grande vitesse qui impactera 59 % d’usagers.

Industrie militaire : le Maroc passe à la vitesse supérieure

Le gouvernement marocain donne carte blanche à l’Agence de Logement et d’Équipement Militaire (ALEM) et à la société MEDZ, filiale de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), pour créer une société commune dédiée à l’aménagement, au développement et à...

Au Maroc, la voiture d’occasion a la cote

Les Marocains se tournent plus que jamais vers l’occasion pour l’achat de leur véhicule. En témoigne le nombre de mutations enregistrées en 2024.

Industrie de défense au Maroc : grosses ambitions pour 2024

Le Maroc a réalisé des bonds qualitatifs cette année dans le domaine de l’industrie de défense, a déclaré Abdelatif Loudiyi, ministre délégué chargé de la Défense nationale, rappelant l’objectif du royaume de réduire ses importations d’armes et de...

Comment le Maroc recycle les déchets européens

Le Maroc s’emploie à mettre les matières recyclables d’Europe, notamment de déchets, de ferraille et de matières premières secondaires, qu’il importe en valeur, en les transformant en richesse.

TGV Kénitra-Marrakech : le Maroc lance son chantier géant

Plus qu’un projet ferroviaire d’envergure visant à moderniser le réseau de transport, la ligne à grande vitesse (LGV) reliant Kénitra à Marrakech, dont les travaux ont été lancés le 24 avril dernier à Rabat par le roi Mohammed VI, se veut un moteur de...

Un coup de pouce bienvenu pour les commerçants marocains

Suite à la directive de Bank Al-Maghrib (BAM) publiée le 25 septembre 2024, qui plafonne désormais le taux d’interchange domestique à 0,65%, le Centre monétique interbancaire (CMI) a été contraint de s’aligner.