Les entreprises turques à l’assaut du marché marocain

10 juin 2024 - 08h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Une délégation de chefs d’entreprise turcs, conduite par la présidente du Conseil des affaires maroco-turc, était récemment au Maroc. Objectif, augmenter les échanges commerciaux entre les deux pays dans les domaines des travaux publics, de l’agro-alimentaire, du tourisme, de l’agriculture, de l’aviation, de l’automobile, des énergies renouvelables, etc.

La délégation turque, composée d’une soixantaine d’hommes d’affaires, s’est rendue au Maroc pour approfondir leur connaissance du marché marocain et explorer de nouvelles opportunités de coopération. L’objectif à terme étant de renforcer la coopération commerciale et les investissements à travers la signature de partenariats gagnant-gagnant entre les deux pays.

Lors de leur séjour, les chefs d’entreprise turcs ont tenu des séances de travail avec leurs homologues marocains et rencontré des responsables de certains départements ministériels pour discuter des questions économiques. Les échanges à ces occasions ont tourné essentiellement autour des grands investissements que les hommes d’affaires turcs pourraient réaliser dans le royaume, dans la perspective de la Coupe du monde 2030 qu’il organise conjointement avec l’Espagne et le Portugal.

À lire : Le Maroc impose un droit antidumping à des entreprises turques

Le Maroc et la Turquie ont signé depuis 2006 un accord de libre-échange pour renforcer leurs liens commerciaux. En 2021, le Maroc a demandé la révision de cet accord après que son déficit commercial avec la Turquie s’est creusé de deux milliards de dollars, contre 440 millions de dollars en 2006. Cette révision est intervenue suite aux nombreuses plaintes des professionnels marocains des secteurs du textile, de l’habillement, du cuir, de l’automobile, de l’électricité, du fer et du bois, dont les produits sont imposés de droits de douane par la Turquie.

Malgré la révision de l’accord, les exportateurs marocains ne sont pas au bout de leurs peines. Ils dénoncent l’avantage concurrentiel de la monnaie turque aux exportations, en particulier pour le textile et l’habillement, évoquant par ailleurs les nombreuses difficultés auxquelles ils sont confrontés pour faire écouler leurs produits sur le marché turc.

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Sujets associés : Textile - Coopération - Exportations - Automobile - Energie - Turquie

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