Des agriculteurs marocains détruisent leurs récoltes de légumes

11 juillet 2024 - 23h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Des agriculteurs dans la région de Doukkala ont procédé à la destruction d’une partie de leurs récoltes de légumes, notamment de tomates, en raison de la baisse de la demande.

Des quantités importantes de tomates en pourrissement du fait de la baisse de la demande, ont été détruites par ces agriculteurs dans la région de Doukkala. « Non seulement le prix de la tomate a chuté, mais les agriculteurs ont été obligés de la détruire en quantités », écrit Assabah. Les agriculteurs ont été également contraints de se débarrasser d’autres légumes comme les poivrons, les aubergines, les concombres qui, stockées dans des conditions non conformes, ont commencé à pourrir en raison de la faible demande.

À lire : Maroc : les tomates, encore plus chères

Cette situation s’enregistre uniquement dans les fermes, fait savoir le quotidien qui précise que dans les marchés de gros, les prix des légumes sont toujours en hausse. Achetée entre 50 centimes et 80 centimes à la ferme, la tomate par exemple est cédée à 2,5 voire 4 dirhams sur le marché de gros. La coïncidence entre la période de récolte et l’Aïd Al Adha, période où la demande baisse généralement dans les marchés de gros, pourrait aussi expliquer cette situation.

À lire : Pourquoi les légumes sont soudainement moins chers au Maroc

Les agriculteurs de Doukkala ont confié au quotidien n’avoir vendu aucun fruit ou légume depuis un mois. Les exportateurs de ces produits vivent la même situation. Ils éprouvent des difficultés à les écouler sur les marchés étrangers. Depuis quelques mois, les fruits et légumes marocains sont indésirables dans certains pays européens. Des camions de tomates marocaines ont été ainsi attaqués en France et en Espagne. À tout cela s’ajoute une inorganisation du secteur, notamment en ce qui concerne la distribution des produits.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Agriculture - Prix - Consommation

Aller plus loin

Maroc : les tomates, encore plus chères

Après une courte période de stabilité, le prix de la tomate a enregistré une nouvelle hausse au Maroc, atteignant jusqu’à 14 dirhams environ le kilo dans certaines villes comme...

Maroc : le prix de la tomate s’envole

La valse des étiquettes continue au marché de gros de Casablanca. Si les consommateurs peuvent souffler du côté des étals de viande, le prix de la tomate, lui, grimpe en flèche...

Maroc : les raisons de la baisse notable des prix des légumes

Les prix des légumes ont considérablement baissé au Maroc ces derniers jours. En voici la raison.

Pourquoi les légumes sont soudainement moins chers au Maroc

Les prix des légumes les plus consommés comme la tomate, la pomme de terre et l’oignon ont considérablement baissé cette semaine dans les souks et marchés hebdomadaires. En...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : les agriculteurs rattrapés par l’impôt

Au Maroc, les petits agriculteurs exploitants agricoles exonérés d’impôts réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 5 millions de dirhams, doivent désormais remplir une déclaration de revenus, a récemment rappelé la Direction générale des impôts (DGI).

Le prix des lentilles s’envole au Maroc

Le prix des lentilles a considérablement augmenté au Maroc, atteignant 32 dirhams le kilo chez les détaillants, contre 25 dirhams pour les lentilles importées.

Avocat : le Maroc a un redoutable concurrent

Les avocats produits au Maroc sont très prisés en Europe en raison de plusieurs avantages concurrentiels. Mais le royaume a désormais un redoutable concurrent.

Intermarché bannit la fraise marocaine

Afin de valoriser des produits de saison et du terroir français, le groupement Les Mousquetaires, qui chapeaute les enseignes Intermarché et Netto, a pris une décision radicale : bannir les fraises et les cerises de ses étals durant les mois de...

Maroc : la pastèque sacrifiée pour préserver l’eau ?

Des associations locales de la province d’Al Haouz ont sollicité Rachid Benchikhi, le gouverneur de la province, pour qu’il interdise la culture de pastèques et de melons.

Maroc : une croissance paradoxale entre exportations et importations d’avocats

Alors que le Maroc produit de plus en plus d’avocat, devenant l’un des principaux fournisseurs en Europe, la part des importations continuent de croître.

L’avocat : l’or vert qui assoiffe le Maroc

La culture de l’avocat nécessite une importante quantité d’eau. Au Maroc, des voix s’élèvent pour appeler à l’interdiction de cette culture, en cette période de sécheresse sévère et de stress hydrique.

Tomates : le Maroc dans le top 3 mondial

Le Maroc consolide sa position de troisième exportateur mondial de tomates. Grâce à son rapport qualité-prix avantageux, le royaume tente de dominer le marché européen.

Pastèques : le Maroc perd du terrain sur le marché européen

Au premier semestre 2024, les exportations marocaines de pastèques vers l’Europe ont baissé de 50,31 % par à la même période de l’année dernière.

Les prix de la viande au Maroc résisteront-ils à la sécheresse ?

Les prix de la viande connaîtra-t-il une augmentation au Maroc à cause de la sécheresse qui touche le Maroc depuis quelques années ? Voici la réponse d’un expert du secteur.