La course aux armements s’intensifie en Algérie et au Maroc. En témoigne un rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI).
Selon un rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), les dépenses militaires de l’Afrique du Nord ont atteint 30,2 milliards de dollars en 2024, soit une augmentation de 8,8 % par rapport à 2023 et de 43 % par rapport à 2015. L’Algérie et le Maroc représentent, à eux seuls, 90 % de ces dépenses.
Les dépenses militaires du Maroc ont augmenté de 2,6 % en 2024, atteignant 5,5 milliards de dollars. Cette hausse s’explique par une augmentation du budget du personnel des Forces armées royales (FAR). De même, elle s’inscrit dans le cadre d’une tendance mondiale plus large, où les dépenses militaires ont connu un bond spectaculaire de 9,4 % par rapport à l’année précédente.
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À titre de comparaison, l’Algérie fait mieux que le Maroc. Les dépenses militaires de l’Algérie, financées par ses revenus lucratifs du pétrole et du gaz, ont grimpé en flèche de 12 % cette année, atteignant 21,8 milliards de dollars. Le budget militaire de l’Algérie est le plus important d’Afrique. Cela consomme une part disproportionnée des dépenses publiques du pays, soit environ 21 %.
Au niveau mondial, les dépenses militaires ont atteint près de 2 700 milliards de dollars, soit leur plus forte augmentation depuis la guerre froide. Cette hausse se justifie par les conflits en cours dans le monde. Les budgets de défense ont également fortement augmenté en Europe et au Moyen-Orient, précise le même rapport.
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