Le réarmement du Maroc inquiète l’Espagne
Le Maroc poursuit la dynamique de modernisation et de renforcement de son armée. Le royaume ne cesse d’acquérir des lance-roquettes, des missiles tactiques, des drones et autres...
En raison des tensions régionales croissantes, notamment la situation Afrique du Nord et au Sahel, l’instabilité en Libye, les menaces terroristes, la rivalité avec l’Algérie, ainsi que le différend sur le Sahara Occidental, le Maroc mène une course effrénée dans l’acquisition du matériel militaire au point d’inquiéter parfois l’Espagne.
Le Maroc renforce son arsenal militaire à travers l’acquisition de plusieurs équipements militaires et systèmes de défense auprès des États-Unis ces dernières années, rapporte El Debate. Parmi eux figurent les avions de combat F-16 et F-5 de fabrication américaine, qui ont considérablement amélioré la capacité aérienne du pays, les chars de combat Abrams M1A1, des systèmes de défense aérienne comme le Patriot PAC-3, ainsi que des drones de surveillance et d’attaque. Le Maroc fait partie des pays africains possédant du vieux matériel soviétique, notamment des chars T-72 à qui les États-Unis ont proposé des accords lucratifs dans le cadre de la fourniture d’armes aux forces ukrainiennes. Le royaume a également acquis des missiles antinavires Harpoon Block II (AGM-84L) destinés aux avions de guerre F-16 Viper dont 24 seront réceptionnés par les Forces armées royales (FAR) en 2026 et des missiles de croisière Cruise à moyenne et longue portée, auprès du constructeur aéronautique et aérospatial américain, Boeing.
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En plus de ces armes, le Maroc prévoit d’acquérir d’autres équipements militaires et systèmes de défense auprès des États-Unis. En juin dernier, le Département d’État américain a pris une décision approuvant une éventuelle vente militaire étrangère au gouvernement marocain de systèmes de fusées d’artillerie à haute mobilité (HIMARS) et d’équipements connexes pour un coût estimé à 524,2 millions de dollars. Il s’agit d’une commande de 18 lanceurs M142 HIMARS équipés de plusieurs types de missiles, dont les missiles semi-balistiques ATACMS dont la portée atteint 300 kilomètres. L’Agence de coopération en matière de sécurité pour la défense avait délivré la certification requise informant le Congrès de cette éventuelle vente.
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En mars dernier, le Pentagone annonçait que le Département d’État américain avait autorisé la vente au Maroc de 612 missiles Javelin FGM-148F dont 12 missiles et 200 unités de lances aux lignes de commandement Javelin (LWCLU) dont le montant est estimé à 260 millions de dollars. Cette commande porte également sur des tours de simulation de missiles ; équipement de soutien au Javelin, outils à main et outils de mesure ; livres et publications, équipements électriques et de distribution ; composants et équipements support ; support de cycle de vie et autres assistance technique ; formation de tireur ; formation d’officiers chargés de munitions ; intégration du système et paiement (SICO) ; formation à la maintenance ; munitions tactiques d’aviation et terrestres (TAGM) et d’autres éléments connexes de logistique et de soutien au programme. Les maîtres d’œuvre des missiles antichars sont Lockheed Martin LMT.N et RTX Corp RTX.N.
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« Cette vente est importante pour le Maroc qui renforce ses capacités anti-blindés par un produit qui a montré ses preuves, notamment en Ukraine, a estimé Abdelhamid Harifi, consultant militaire auprès de Médias24. La gamme de missiles et moyens anti-blindés des FAR, déjà large, est ainsi renforcée. Le Javelin renforce également la puissance de feu de l’infanterie même non motorisée ou mécanisée ».
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