Marocains du monde : une diaspora généreuse mais peu investie

Le constat a été clairement posé par Karim Zidane, ministre délégué chargé de l’Investissement. Si les envois de fonds de la diaspora ont atteint 117,7 milliards de dirhams en 2024, soit plus de 7 % du PIB national, la part de leurs investissements privés directs ne s’élève qu’à 10 %. Face à cette proportion jugée faible, M. Zidane a mis en avant la nécessité de « revoir l’approche, simplifier les procédures, renforcer l’accompagnement et créer un environnement plus attractif » pour encourager une plus grande implication financière de ces ressortissants.

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Cette volonté de mieux capter l’investissement des MRE s’appuie sur la reconnaissance de son apport considérable. Le responsable a d’ailleurs insisté sur le fait que « les Marocains à travers le monde, par leur réussite et leur expertise, contribuent activement au rayonnement international du Royaume ». Il a également décrit l’attachement de ces citoyens à leur patrie comme une « richesse inestimable », un potentiel à valoriser pour le développement national.

L’engagement pour une meilleure mobilisation des investissements des MRE est partagé au plus haut niveau. Karim Zidane a rappelé l’attention constante du roi Mohammed VI envers les Marocains du monde, affirmant que « notre ambition pour un Maroc plus fort et plus ouvert ne peut se concrétiser sans la contribution de ses enfants, y compris ceux qui brillent à l’international ». Dans cette lignée, Moulay Ismaïl Lamghari Moubarrad, secrétaire général au ministère des Affaires étrangères en charge des Marocains résidant à l’étranger, a confirmé que des réformes ambitieuses ont été engagées pour améliorer le climat des affaires et renforcer les liens avec les MRE.

Selon M. Lamghari Moubarrad, toutes les parties prenantes sont désormais mobilisées pour accroître la participation des Marocains de l’étranger à l’effort d’investissement national. Cette dynamique est jugée particulièrement stratégique à l’approche d’événements que le Maroc s’apprête à accueillir, notamment la Coupe d’Afrique des nations en 2025 et la Coupe du monde de football en 2030.