Maroc : des amendes jusqu’à 10 000 dirhams pour les fumeurs ?

16 mai 2025 - 22h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Préoccupée par la croissance du tabagisme au sein de la société, de son impact sur la santé publique et de l’économie marocaine, le groupe du Parti de la Justice et du Développement (PJD) à la Chambre des représentants, présente une proposition de loi qui va toucher au portefeuille des Marocains.

Instaurer une interdiction totale de fumer dans tous les espaces ouverts ou fermés accessibles au public, tels que les administrations, les hôpitaux, les écoles, mais aussi dans des lieux très fréquentés comme les cafés, les cinémas, les stations-service, ou encore les transports en commun. Tel est l’objectif de la proposition de loi initiée par le Parti de la Justice et du Développement (PJD). Le parti islamiste propose d’interdire la consommation de cigarettes, de chicha, de cigares, ainsi que l’utilisation de la cigarette électronique, dans tous les espaces publics, y compris les établissements éducatifs, aux stations d’essence, aux hôtels, et même aux aires de repos, et de proscrire leur publicité ou promotion.

À lire :Maroc : mauvaise nouvelle pour les fumeurs

Pour renforcer la lutte contre le tabagisme, le PJD propose la création de zones spécifiques pour fumer, séparées des espaces non-fumeurs, afin de concilier liberté individuelle et protection sanitaire. Selon le texte composé de 16 articles, il reviendra aux autorités de fixer les critères techniques pour ces zones, qui devront respecter des normes strictes. Le parti islamiste prévoit également des sanctions financières graduelles. Tout fumeur dans un lieu interdit est passible d’une amende allant de 500 à 1 000 dirhams, pouvant grimper jusqu’à 5 000 dirhams en cas de récidive, rapporte Hespress. Des amendes sont également prévues pour la publicité ou la promotion du tabac. Ces amendes peuvent atteindre 10 000 dirhams en cas de violation répétée.

À lire :Maroc : les taxes sur les cigarettes électroniques passent à 40%

Afin de renforcer la protection des jeunes, le PJD propose de sanctionner les contrevenants qui facilitent ou incitent un mineur à fumer, dans un espace public ou privé, avec une amende pouvant atteindre 10 000 dirhams. Selon le texte, toute personne surprise en train de fumer dans un lieu public sera juridiquement responsable des dommages causés aux autres, avec des indemnités déterminées en fonction de la nature des préjudices (sanitaires, commerciaux ou moraux).

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Parti de la Justice et du Développement (PJD) - Santé - Partis politiques - Parlement marocain

Aller plus loin

La cigarette électronique est dangereuse pour la santé

La cigarette électronique est dangereuse pour la santé, a affirmé mardi le ministère de la Santé. Ce produit contenant de la nicotine est susceptible d’entraîner une dépendance,...

La France refuse le visa à des médecins marocains

Des médecins marocains se sont vus refuser un visa d’entrée en France, alors qu’ils devaient participer à une activité scientifique tenue du 7 au 9 mai à Paris.

Maroc : mauvaise nouvelle pour les fumeurs

Sale temps pour les fumeurs marocains qui devront, une fois encore, passer à la caisse pour s’acheter leurs cigarettes. Cette augmentation vient d’être validée définitivement et...

Maroc : les taxes sur les cigarettes électroniques passent à 40%

Les droits d’importation des cigarettes électroniques devraient passer de 2,5 à 40 % dès l’année prochaine. La mesure est très mal accueillie par les commerçants.

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : du changement en vue pour l’impôt sur le revenu

Au Parlement, Fouzi Lekjaa, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, a annoncé que le gouvernement d’Aziz Akhannouch prévoit d’engager une révision de l’impôt sur le revenu (IR) dans le prochain projet de loi...

TikTok, l’impossible interdiction au Maroc

Face à la dépravation des mœurs à laquelle conduit l’utilisation de TikTok, les députés de l’opposition ont invité le gouvernement marocain à prendre ses responsabilités et à interdire l’application chinoise dans le royaume. Mais y arriveront-ils ?

L’état alarmant des autoroutes marocaines inquiète

Le réseau autoroutier du Maroc est mal entretenu et n’offre pas des garanties de sécurité aux usagers de la route. C’est ce que révèle entre autres un récent rapport sur la gestion de la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM).

Au Maroc, des « saltos » mortels

Un médecin généraliste en service à l’hôpital Hassan II de la ville de Fnideq alerte contre le salto, les plongeons à haut risque exécutés depuis les hauteurs rocheuses des plages surtout en période estivale, qui coûtent la vie aux mineurs et aux...

Une Marocaine meurt après avoir pris des pilules achetées sur Instagram

Une Marocaine de 28 ans est décédée après avoir pris des pilules amincissantes achetées auprès d’une inconnue qui faisait la promotion de ces produits sur Instagram.

Maroc : les nouvelles mesures fiscales dévoilées

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch a déposé au Parlement samedi le projet de loi de finances pour 2025. Les mesures fiscales proposées visent à simplifier les procédures douanières et à intensifier la lutte contre la fraude.

Chèque de garantie : ce scandale marocain

La conseillère parlementaire du parti de l’Union Nationale du Travail au Maroc (UNTM), Loubna Alaoui, a adressé une question orale au gouvernement sur la persistance de certaines pratiques illégales dans les cliniques privées, notamment l’exigence d’un...

Maroc : les démolitions sur les plages sont elles légales ?

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur a été interpellé par Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), sur le respect de la loi dans le processus de démolition de plusieurs résidences...

Phosphate et cadmium : le Maroc répond aux accusations de M6

Les accusations selon lesquelles les engrais phosphatés marocains sont « naturellement très chargés en cadmium » s’avèrent fausses.

Le Maroc perd ses talents année après année

Le Maroc fait face à une grave pénurie de médecins. En cause : l’exode médical, qui prive le pays de centaines de professionnels chaque année. Malgré une réforme législative, les médecins étrangers restent peu nombreux à vouloir s’installer dans le...