La ministre du Tourisme avait annoncé la prise d’un arrêté complémentaire à la loi 80-14 qui prendra en compte les établissements d’hébergement non déclarés, dont les maisons d’hôtes, les locations de type Airbnb, les riads, etc. Cette mesure va constituer un tournant majeur pour l’industrie du tourisme, confie un expert à Médias24.
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« Au regard de la dynamique haussière du tourisme, les hébergeurs qui n’ont pas la capacité d’investir pour satisfaire les conditions nécessaires au classement de leur bien immobilier en hébergement de type hôtelier, sont nombreux à se féliciter de l’évolution future de la loi 80-14 qui comportera un arrêté relatif à leurs établissements », développe la même source, ajoutant que ce futur cadre réglementaire visant les logements non déclarés sera mis en œuvre de manière progressive.
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Cette formalisation permettra de renflouer les caisses de l’État et de promouvoir le Maroc en tant que destination touristique internationale. Elle contribuera également à la mise en place d’une concurrence entre tous les acteurs du secteur qui seront ainsi soumis aux mêmes obligations fiscales et réglementaires, analyse l’expert. Même s’il n’existe pas de statistiques officielles sur les logements informels, ce dernier estime leur capacité litière à environ 20 % du parc global hôtelier (400 000 lits), soit près de 80 000 lits non déclarés au plan national.
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« Lors de sa mise en œuvre prévue dans deux ans, le secteur devrait réaliser une croissance supplémentaire des nuitées annuelles d’environ 10 % », souligne l’expert qui juge salutaire le nouveau système de classement des logements locatifs prévoyant des visites mystères dans les établissements touristiques. Selon lui, cette mesure contribuera à améliorer la qualité des services d’hébergement.